L'ODJ Média




Pour 2021, voici ce qu’on vœux !




A lire ou à écouter en podcast :

pour_2021,_voici_ce_qu_on_voeux_!.mp3 mp3  (4.28 Mo)

Si on observe bien les choses, l’année 2020 aura été d’une grande utilité pour le Maroc, ayant montré diverses capacités que l’on ne soupçonnait pas, mais ayant également démontré moult conduites qui ne nous honorent pas, ou si peu… En tirant des enseignements de ce qui s’est passé cette année, et par certains aspects continue de se produire, on peut en tirer les leçons pour ce que l’on veut, en guise de vœux !

 

1/ L’Etat qu’on pensait indigent a pourtant cassé sa tire-lire, servant de l’argent à tour de bras, aux indigents, aux informels, aux entreprises… donnant de (fermes) recommandations aux banques de desserrer un peu l’étau et de serrer leur ceinture.
 

2/ L’Etat anticipateur qui a compris avant les autres, et quitte à nous énerver quelque peu, que le confinement devait durer plus qu’initialement annoncé… qui a fermé les mosquées, déployé l’armée, opté pour une politique de vaccination avant tous les autres, bien qu’elle tarde un peu…
 

3/ L’Etat fort, dont les décisions sont appliquées, même quand elles sont inapplicables, a montré qu’une mesure décrétée à Rabat se capillarise jusqu’aux derniers recoins du pays.
 

Tout cela signifie que les fondamentaux sociaux, sociologiques, financiers et économiques de la population sont connus, que la structuration de l’Etat est de bonne facture, que l’infrastructure technologique et numérique est développée… Alors, pour 2021, nous serions en droit d’attendre, voire d’exiger, que ces facteurs positifs soient mis en œuvre pour assurer une croissance de notre économie et la maintenir à des taux qui ressembleraient à ceux de l’émergence, tant vantée, tant proclamée et tellement furtive, des taux qui permettraient une redistribution équitable du revenu national…
 

Mais ce même Etat, qui nous a montré tant de bonnes et louables dispositions, garde des travers qui restent au travers de la gorge. Pourquoi restons-nous à la traîne, en survendant une image qui n’est pas le reflet de nos réalités ? Nous avons de la superficie, de la bonne terre agricole, un sous-sol nanti en minerais (hors phosphate car pour cela, OCP a fait le job), un littoral tout aussi riche de 3.500 km, une position géographique enviable, une population jeune et ouverte sur le monde et ses nouvelles technologies… et même une constitution qui permet un nouveau, et meilleur, partage du pouvoir.
 

Que nous manque-t-il alors ? Pourquoi le Maroc des années 2020, ne concrétise-t-il donc pas les grandes avancées réalisées dans la décennie 2000 en infrastructures, en centres de savoir, en partenariats étrangers, en confiance internationale, en croissance locale ? Les programmes sont là, et leur mise en perspective aussi. Le Maroc de 2021 connaîtra le modèle de développement tracé par une brochette d’experts qui ont planché une année durant. Que nous manque-t-il donc ?
 

L’audace, la ténacité, l’efficience et surtout la volonté, voilà ce qui nous fait défaut ! La volonté de bien faire, de ne pas sombrer dans le soliloque autosatisfait habituel, qui relève plus de Coué que d’une politique publique digne de ce nom. Nous n’avons plus aucune raison de faire du surplace. Nous avons imité, il est temps d’innover… nous avons une stabilité macroéconomique et politique, il est temps de construire un tissu entrepreneurial compétitif… nous avons une capacité de lancer des investissements locaux et de drainer des capitaux étrangers, il est temps d’en construire une économie conquérante… nous avons un capital humain de talent, il est temps de ne plus le laisser partir, voire même de le faire revenir.
 

Nous avons parcouru la moitié du chemin vers l’émergence, et 2021 est une année d’inflexion car en sortant de la crise pluridimensionnelle qui est la nôtre aujourd’hui, les gens demanderont des explications avec une énergie aussi implacable que les mesures de restrictions qu’ils ont vécues, subies, en 2020. Soit nous décollons, et dans ce cas, le petit personnel doit changer ou être changé, soit nous piétinons encore et toujours, et nous chuterons.
 

Les meilleurs vœux à formuler pour le royaume en cette année 2021 est qu’en cette année électorale, de nouveaux personnels émergent, et de nouveaux modes de gouvernance apparaissent, à tous les niveaux. Le monde se cherche, à nous de nous y retrouver ! Gramsci avait bien raison de dire que « le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ».
 

Publié par Aziz Boucetta sur https://panorapost.com




Mardi 5 Janvier 2021

Chroniqueurs invités | Lifestyle | Breaking news | Portfolio | Room | L'ODJ Podcasts - 8éme jour | Les dernières émissions de L'ODJ TV | Communiqué de presse | Santé & Bien être | Sport | Culture & Loisir | Conso & Environnement | Digital & Tech | Eco Business | Auto-moto | Musiczone | Chroniques Vidéo | Bookcase | L'ODJ Média | Last Conférences & Reportages



Avertissement : Les textes publiés sous l’appellation « Quartier libre » ou « Chroniqueurs invités » ou “Coup de cœur” ou "Communiqué de presse" doivent être conformes à toutes les exigences mentionnées ci-dessous.

1-L’objectif de l’ODJ est de d’offrir un espace d’expression libre aux internautes en général et des confrères invités (avec leurs accords) sur des sujets de leur choix, pourvu que les textes présentés soient conformes à la charte de l’ODJ.

2-Cet espace est modéré  par les membres de la rédaction de lodj.ma, qui conjointement assureront la publication des tribunes et leur conformité à la charte de l’ODJ

3-L’ensemble des écrits publiés dans cette rubrique relève de l’entière responsabilité de leur(s) auteur(s).la rédaction de lodj.ma ne saurait être tenue responsable du contenu de ces tribunes.

4-Nous n’accepterons pas de publier des propos ayant un contenu diffamatoire, menaçant, abusif, obscène, ou tout autre contenu qui pourrait transgresser la loi.

5-Tout propos raciste, sexiste, ou portant atteinte à quelqu’un à cause de sa religion, son origine, son genre ou son orientation sexuelle ne sera pas retenu pour publication et sera refusé.

Toute forme de plagiat est également à proscrire.

 



















Revue de presse