Le thème choisi, « Rôle et enjeux de la comptabilité dans le secteur public » a permis  au-delà de son austérité , d’échanger,  de débattre, de prendre de la hauteur pour mesurer la place de la comptabilité  au cœur des entreprises  dès écosystèmes économiques nationaux et internationaux de plus en plus exigeants  en réglementations et harmonisation et qui doivent face à des transitions numériques, écologiques, géopolitiques.

A travers ce thème souligne Noureddine Bensouda nous avons voulu mettre en valeur la comptabilité pour partager des expériences , confronter des points de vue, enrichir nos pratiques et éclairer les choix de politique publique afin de dégager des voies d’amélioration vers plus de transparence de clarté et de lisibilité …

La comptabilité dit-il encore, d’un simple instrument technique d’enregistrement des flux est devenue un outil de pilotage stratégique et de responsabilisation  des gestionnaires publics grâce à une approche patrimoniale et de performance .

Une approche décryptée dans un premier panel avec  des enjeux des normes et standards comptable  qu’il faut intégrer au niveau international pour fiabiliser et standardiser les comptes source de confiance  , avec le souci d’intégrer la donne du développement durable illustré par l’exigence de reporting extra financier .

Celui-ci doit tenir compte du capital et patrimoine naturel tel que déployé dans le second panel. L’efficacité et la performance dans le secteur public doit à son tour restituer une image sincère des comptes publics  comme l’a souligné  Michel Bouvier président Fondafip  qui en présentant le 3 ieme panel de la matinée  appelle à une refonte de la culture comptable .

Un long chemin à parcourir…

On peut mesurer aujourd’hui le rôle joué par les comptables dans la modernisation des finances publiques par notamment l’implémentation des dispositifs législatifs et règlementaires et des normes au sein des entreprises publiques et du tissu d’une partie des entreprises ,par la mise en œuvre des réformes sur toute la chaine de valeur avec pour objectif la transparence financière, exigence  des normalisateurs et des organisations internationales telles que l’OCDE, l’UE ou les nations unies  et des  bailleurs des fonds  comme le FMI ou la Banque mondiale qui disposent de leurs auditeurs indépendants chargés de la certification des comptes des entreprises publiques .

Toute cette dynamique contribue à renforcer et à essaimer un processus vertueux au sein des administrations publiques, des collectivités territoriales et des entreprises, processus qu’il faut constamment renforcer pour améliorer l’environnement général et le climat des affaires en particulier. 

Aujourd’hui , au-delà de l’aspect comptable, des obligations du quotidien, le rôle de cette corporation doit  évoluer vers un rôle de conseil, aide au pilotage et à la décision, intégration de la RSE  et des nouveaux enjeux  extra comptables comme le développement durable...

L’objectif ? Renforcer la compétitivité des entreprises publiques qui font face à la complexité des marchés, complexité de l’information et des normes de l’international. Mais les attendus de cette profession vont plus loin : il s’agit d’accompagner un mouvement de fond de prise en compte du changement climatique, de numérisation et d’apport de l’Intelligence artificielle qui redessinent les modèles, les métiers et les relations des comptables qui peuvent contribuer à la transformation économique de notre pays pour la rendre plus résiliente à son ancrage international et plus compétitive.

Un mouvement de fond et une dynamique qui passe par un changement de culture. Dans ce sens cette rencontre aura permis une réelle prise de conscience de l’impérieuse nécessité de transformation et de formation des acteurs économiques.

Par FM