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Une charge de plus en plus difficile à supporter
Selon plusieurs témoignages recueillis dans différentes villes du Maroc, de nombreux parents peinent à boucler leur budget en cette période. Le coût de la rentrée peut dépasser les 2 000 à 4 000 dirhams par enfant, voire plus dans les établissements privés, où les frais d’inscription et de réinscription atteignent parfois des montants très élevés.
Les manuels scolaires, bien qu’en partie subventionnés dans l’enseignement public, restent un poste de dépense important, notamment avec les réformes fréquentes des programmes. À cela s’ajoutent les fournitures (sacs, cahiers, stylos, matériel pédagogique), dont les prix ont augmenté ces dernières années en raison de l'inflation et de la hausse des coûts de production.
Public vs Privé : un écart qui se creuse
La situation est encore plus délicate pour les parents ayant inscrit leurs enfants dans des écoles privées, perçues par certains comme une solution face aux lacunes du système public. Mais ce choix a un coût : frais d’écolage mensuels, activités parascolaires obligatoires, uniformes spécifiques, manuels non pris en charge... Le total peut vite devenir insoutenable pour les familles de la classe moyenne.
Beaucoup n’hésitent plus à recourir à des crédits à la consommation pour faire face aux dépenses de la rentrée. D’autres réduisent drastiquement leurs dépenses quotidiennes ou reportent certains achats pour pouvoir équiper leurs enfants correctement.
L’impact psychologique : une rentrée sous tension
Quelles solutions ?
Face à cette réalité, des voix s’élèvent pour réclamer une réforme plus profonde du système éducatif marocain, visant à réduire les inégalités d’accès et de qualité entre les secteurs public et privé. D'autres appellent à davantage de soutien de la part de l’État, que ce soit par des aides directes, des subventions élargies ou des partenariats public-privé mieux encadrés.
Certaines associations, de leur côté, tentent d’apporter un soutien ponctuel, via des distributions de cartables et de fournitures dans les zones défavorisées. Un coup de pouce utile, mais encore insuffisant face à l’ampleur des besoins.
La rentrée scolaire au Maroc reste, pour de nombreux parents, un moment de tension économique et émotionnelle. Si l’éducation est un investissement indispensable, son coût grandissant pousse aujourd’hui une part croissante des familles marocaines à revoir leurs priorités, voire à faire des sacrifices majeurs. Une réalité qui interroge sur l'équité du système éducatif et sur le rôle que l'État devrait jouer pour garantir une rentrée sereine à tous les enfants, quels que soient les moyens de leurs parents.












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