Devenue un rendez-vous incontournable de la scène culturelle nationale, cette édition combine deux objectifs : offrir une vitrine aux œuvres de cinéastes du monde entier et créer un espace de réflexion autour des enjeux sociaux et artistiques liés au cinéma au féminin.

Violence, harcèlement, parité, droits de la famille et des enfants… Autant de thèmes sensibles qui seront abordés cette année. À travers leurs films, les réalisatrices questionnent ces réalités et offrent un regard critique sur la condition féminine, confirmant le rôle du cinéma comme miroir des mutations sociales.

Le Festival soutient également les avancées constitutionnelles et les initiatives de la société civile visant à promouvoir les droits des femmes, l’égalité et la parité. Les films internationaux de la sélection seront autant d’occasions d’échanges et de partages d’expériences cinématographiques.

Un séminaire sur la censure fera partie des temps forts, réunissant cinéastes, critiques et défenseurs des droits humains pour débattre des formes de contrôle artistique, de l’autocensure aux restrictions institutionnelles.

Le FIFFS propose plusieurs sections compétitives, allant des longs métrages de fiction aux documentaires sur la lutte des femmes pour l’égalité, ainsi que la section « Un certain regard sur le cinéma marocain », dédiée aux courts et longs métrages locaux, en particulier ceux réalisés par des femmes, dont les prix sont décernés par un jury de jeunes spectateurs.
 

• Longs métrages en compétition : 10 films issus de 13 pays, dont 9 signés par des réalisatrices. Le Maroc sera représenté par Algues amères de Driss Chouika (2024).

• Compétition documentaire : 5 films venant du Canada, de Belgique, de France et d’Afrique du Sud.

• Prix L’autre rive : récompensera un long métrage marocain produit en 2024 ou 2025, défendant les causes des femmes et intégrant une forte participation féminine dans l’équipe artistique et technique. Ce prix sera décerné par un jury de trois réalisatrices marocaines.

Le Festival rendra également hommage à quatre figures emblématiques : l’actrice égyptienne Hanan Motawie, les actrices marocaines Souad Nejjar et Farah El Fassi, ainsi que la journaliste Sabah Bendaoud, reconnue pour son engagement dans la promotion du cinéma national.

Fidèle à son esprit de proximité, le FIFFS investira plusieurs lieux à Salé, tels que la salle Hollywood, la salle Malaki et le Souk El Kébir pour des projections en plein air destinées au jeune public. Des activités dans les écoles et universités permettront d’initier les jeunes à la culture de l’image et de favoriser la création de ciné-clubs.

Le Festival poursuit sa mission : donner la parole aux créatrices, bousculer les représentations stéréotypées et offrir un regard renouvelé sur les femmes à l’écran et derrière la caméra.

Le Festival mettra en avant une sélection d’ouvrages sur le cinéma et les thématiques féminines, notamment :
 

• Analyse du film égyptien : du début à la fin – Abderrazak Ezzaher

• Le Roi des robots ou Le Dernier humain – Fouad Souiba

• Le Khôl de la pénombre – Jamal Bouzouz

• Le cinéma et la pensée critique – Khalil Demmoun

• Rêve des lieux – Habib Nasry

• Le Manteau de l’oubli – Driss Roukhe

• Genre et études féminines : concepts essentiels – Najate Nerci et Essaid Labib

• Dialogue de cinéastes : Raouf Sebbahi et Khaoula Assebab Benomar échangent sur le genre au cinéma, avec projection du film Hayat de Raouf Sebbahi.

• Séminaire patrimonial : « Empreintes patrimoniales des femmes slaouies à travers l’écriture et la vidéo », en partenariat avec la Fondation de Salé pour la culture et les arts.

• Hommage à Mohamed Choubi : rencontre célébrant l’artiste disparu et son influence sur la scène culturelle marocaine.

• Rencontre avec Myriam Uwiragiye Birara : la réalisatrice partagera son parcours et sa vision du cinéma avec étudiants et professionnels.

Les jurys du FIFFS rassemblent des professionnels internationaux :
 

• Compétition officielle longs métrages fiction : présidée par la réalisatrice brésilienne Sandra Kogut, avec Sanaa Alaoui (Maroc), Takla Chamoun (Liban), Myriam U. Birara (Rwanda) et Valérie Massadian (France).

• Compétition documentaire : présidée par Annie Ohayon-Dekel, avec Natyvel Pontalier (Gabon/Belgique) et Lætitia Kugler (France).

• Prix jeune public : présidé par l’actrice Salwa Zarhane, avec Nadia Bouhyadi et Zoubaida Ettalii.