Le Dernier mot reçoit M. Jean-Pierre Elong-Mbassi, Secrétaire Général de l’organisation Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) Afrique  
J-P. E-M. : « Nous remercions SM le Roi d’avoir accordé son haut patronage à la célébration de Rabat, capitale africaine de la culture » 
J-P. E-M. : « Le choix de Rabat, capitale africaine de la culture, n’était pas un choix anodin » 
J-P. E-M. : « Une partie de la ville de Rabat est classée au patrimoine mondiale de l’humanité gérée par l’UNESCO » 
J-P. E-M. : « De juin 2022 à juin 2023, plus de 100 activités auront été organisées à Rabat pour fêter l’excellence de la culture et la créativité en Afrique» 
J-P. E-M. : « Rabat a été le point de rencontre d’un très grand nombre d’artistes africains » 
J-P. E-M. : « La culture est au début et à la fin de la vie de chaque africain » 
J-P. E-M. : « Comment se fait-il que la culture ne fasse pas partie des Objectifs de Développement Durable adoptés à New York en 2015 ?» 
J-P. E-M. : « CGLU Afrique œuvre pour que la culture soit reconnue comme le 4ème pilier du développement durable aux côtés des piliers économique, social et environnemental » 
J-P. E-M. : « Notre souhait est que le principe du protocole de Nagoya soit appliqué à la culture en Afrique»
J-P. E-M. : « La diversité culturelle est ce qui va fonder l’équilibre du monde »
J-P. E-M. : « Il faut que tout le monde prenne conscience de la dimension économique de la culture »   
J-P. E-M. : « Le Forum des Maires et Leaders des Collectivités Territoriaux tenu à Rabat a recommandé que la culture fasse partie des curricula dès l’école primaire » 
J-P. E-M. : « Pour défendre les intérêts des créateurs africains, il vaut mieux le faire par une organisation panafricaine »   

M. Elong-Mbassi est urbaniste de formation. Originaire du Cameroun, il a participé à plusieurs projets de développement et d’aménagement urbanistique dans son pays natal. Il a ensuite poursuivi son action à l’échelle africaine dans le cadre de cette organisation panafricaine dont le siège est à Rabat. 

Le slogan de l’organisation CGLU Afrique est le suivant : « construire l’unité africaine et conduire le développement africain à travers sa base »…ses racines. Pour accomplir sa mission, CGLU Afrique  mène plusieurs programmes phares dont le programme « Capitales Africaines de la Culture » adopté lors des « Africités » tenus à Marrakech en 2018. Il faut signaler au passage que M. Elong-Mbassi est l’instigateur de ces deux programmes. 

Rabat a été choisie comme la première capitale africaine de la culture pour l’année 2022. M. Elong-Mbassi a été interpellé sur le bilan de cet évènement africain qui s’est achevé en apothéose en début de semaine avec des spectacles lumineux et plusieurs animations artistiques.

M. Elong-Mbassi a ensuite répondu aux détracteurs de la culture en Afrique qui estiment à tort que le continent a d’autres priorités et que la culture reste un luxe inaccessible à certaines communautés en Afrique.  

L’Afrique est un continent riche d’histoire, d’un patrimoine immatériel non négligeable et d’une culture diversifiée. Malheureusement, cette culture africaine riche et diversifiée est méconnue en dehors des frontières africaines. Elle n’est pas très exportée et lorsque c’est le cas, elle l’est de la mauvaise des manières. M. Elong-Mbassi s’est prononcé sur l’action de CGLU Afrique pour garantir le rayonnement culturel de l’Afrique et le respect des droits des créateurs africains.  

Dans le même ordre, M. Elong-Mbassi a présenté le label africain «Copyright Friendly Label » adopté lors de la 8ème édiction du festival MOCA (Movement Of CreativeAfricas) pou garantir la protection des droits des créateurs africains. M. Elong-Mbassi préconise que les droits des créateurs africains soient défendus par une organisation panafricaine plutôt qu’individuellement. 

M. Elong-Mbassi a ensuite indiqué la suite à donner au programme ‘Rabat, Capitale Africaine de la Culture’. Elle sera matérialisée par les semaines de la culture marocaine dans cinq villes africaines à savoir Nouakchott, Lagos, Libreville, Kigali et à Maputo. 

M. Elong-Mbassi n’a pas manqué de mentionner les accords entre les capitales africaines de la culture et les capitales de la culture dans d’autres continents afin de poursuivre le rayonnement culturel africain.

L’organisation CGLU Afrique est le meilleur baromètre de l’évolution de la gestion locale et territoriale. M. Elong-Mbassi a précisé le niveau de conscience des gouvernements locaux en Afrique par rapport à l’importance de la culture dans la gestion territoriale en vue de l’éveil culturel de l’Afrique.               

Sous le haut patronage de SM Mohammed VI s’est tenue à Rabat, les 23 et 24 mai, le forum des maires et leaders des connectivités territoriales sur la culture. Le slogan de ce forum était le suivant : « la culture comme pilier de développement durable de nos cités et territoires ». M. Elong-Mbassi s’est prononcé sur les tenants et aboutissants de ce forum. Il s’est également exprimé au sujet de la réunion des ministres de la culture d’Afrique tenue les 22 et 23 mai à Rabat.

Les musées occidentaux regorgent de richesses et collections africaines. Sans langue de bois, M. Elong-Mbassi a estimé qu’elles devront retourner en Afrique et que tout citoyen du monde désireux de connaitre la culture africaine devrait venir en Afrique pour ce faire. 

La culture est un levier de croissance, de développement durable, de création d’emplois et de richesses. La culture est aussi le meilleur moyen de rapprocher les peuples. L‘action de l’organisation CGLU Afrique s’inscrit dans cet esprit pour garantir l’unité africaine. M. Elong-Mbassi a donc rappelé, dans une note d’espoir, que la culture peut réussir là où la politique échoue pour unir l’Afrique. 

Pour finir, M. Elong-Mbassi s’est adressé aux jeunes en Afrique pour qu’ils prennent conscience, en toute responsabilité, que l’avenir du monde est en Afrique.