L’Accord Cadre signé en 2016 avait fixé des objectifs rapidement dépassés. Première étape : construction et mise en service de l’usine, opérationnelle dès juin 2019. Deuxième phase : doublement anticipé de la capacité à 200 000 véhicules/an dès fin 2020, soit trois ans d’avance, porté par l’industrialisation accélérée de la micromobilité – Citroën Ami, Opel Rocks-e et Fiat Topolino – dont le volume annuel est passé de 20 000 à 70 000 unités depuis janvier dernier.

La montée en gamme technologique s’intensifie. La production de moteurs atteindra 350 000 unités par an : une première phase d’assemblage de blocs Mild Hybrid (MHEV) a démarré en mai 2025, avant l’usimage prévu pour novembre 2026. Dès juillet 2025, les nouveaux véhicules électriques à trois roues Fiat Tris sortiront à raison de 65 000 unités annuelles, renforçant l’offre urbaine zéro émission. Parallèlement, l’usine produit désormais des bornes de recharge avec une capacité annoncée de 204 000 unités, ajoutant une brique stratégique à la chaîne de valeur électrique.

Sur le plan des achats, Stellantis prévoit de dépasser 66 milliards de dirhams cumulés auprès de fournisseurs locaux d’ici 2030, avec un taux d’intégration annoncé de 75 %, niveau rarement atteint dans la région. À partir de février 2026, la plateforme Smart Car sera industrialisée à Kénitra, ce qui fera doubler la capacité véhicules (hors micromobilité) de 200 000 à 400 000 unités par an.

Capacité totale projetée : 535 000 véhicules/an en incluant la micromobilité. L’effectif actuel de 3 500 salariés devrait être renforcé par plus de 3 000 créations de postes additionnels, confirmant Kénitra comme hub industriel et technologique de Stellantis sur le continent.