Dans un communiqué diffusé ce dimanche 29 juin, le Parti syrien libre a appelé la nouvelle direction syrienne à mettre à jour sa liste des groupes terroristes interdits sur le territoire, en y incluant explicitement le Front Polisario. Ce dernier est accusé par ce mouvement syrien d’agir comme une milice séparatiste armée et alliée de l’Iran, notamment via le Corps des Gardiens de la Révolution islamique, acteur militaire central du régime iranien en Syrie.
Le parti politique syrien, anciennement connu sous le nom de Front de Salut syrien, appelle aussi Damas à franchir un cap diplomatique fort : reconnaître officiellement la souveraineté du Maroc sur le Sahara, un geste qui marquerait selon lui une rupture définitive avec l’orientation politique de l’ancien régime.
Ce nouvel appel international à classer le Polisario comme entité terroriste intervient dans un contexte de multiplication des accusations contre le mouvement soutenu par Alger. Quelques jours plus tôt, aux États-Unis, le député Joe Wilson a proposé un projet de loi visant à inscrire le Front Polisario sur la liste noire américaine.
Pour le Parti syrien libre, la décision déjà prise par Damas de fermer les bureaux du Polisario en Syrie est un pas dans la bonne direction. Il s’agirait désormais de coordonner cette position avec d’autres États, notamment ceux du monde arabe, pour isoler ce qu’il qualifie de “menace régionale” et “obstacle à la paix”.
Alors que la position marocaine gagne du terrain sur la scène internationale, les appels à requalifier le Polisario se multiplient. Ce glissement diplomatique en provenance de Damas, autrefois alliée du Polisario, pourrait constituer un tournant stratégique dans le bras de fer régional. Reste à voir si ces signaux trouveront un écho plus large au sein du monde arabe.