En cause : un double impératif de gain d'espace et d'allègement des véhicules. La roue de secours, accompagnée de son cric et de divers outils, représente en moyenne plus de 15 kilos. Dans un contexte où chaque gramme compte pour réduire la consommation et les émissions de CO2, les marques n'hésitent plus à s'en passer.

"Les pneumatiques modernes offrent une bien meilleure résistance aux crevaisons, grâce à des matériaux renforcés et à l'intégration de capteurs de pression", explique Sylvie Durand, experte automobile. "Les risques d'incident sur la route ont donc fortement diminué, rendant la roue de secours moins indispensable."

Autre avantage non négligeable : le gain d'espace libéré, crucial pour les véhicules électriques qui doivent optimiser l'utilisation de chaque recoin. Cet espace peut être mis à profit pour loger des composants essentiels comme les batteries.

Les constructeurs misent désormais sur des kits de réparation compacts, plus économiques et faciles à stocker. Composés d'un aérosol colmatant et d'un petit compresseur, ils permettent de traiter temporairement les crevaisons légères.

Bien que la roue de secours tende à disparaître, elle n'a pas totalement disparu. Certains modèles, notamment les véhicules tout-terrain, en sont encore équipés. Et plusieurs marques la proposent en option pour les conducteurs attachés à cette sécurité supplémentaire.