Le 6 mai 2025, ADM avait déjà fait sensation en sélectionnant majoritairement des entreprises marocaines de BTP, aux côtés de quelques poids lourds chinois du secteur. Une décision perçue comme un signal fort de confiance dans les capacités nationales à mener des chantiers d’infrastructure de grande ampleur. La mise en compétition de ce lot annulé des viaducs s’inscrit donc dans une stratégie plus large de transparence, de rigueur technique et de consolidation des savoir-faire locaux.

Ce projet d’autoroute n’est pas un simple ruban d’asphalte : il représente une épine dorsale de la connectivité économique entre les deux plus grandes métropoles du pays. Dans un contexte de croissance urbaine, de pression démographique et de développement logistique, ce tronçon continental devrait désengorger les axes existants et anticiper l’essor du trafic marchand et passager à l’horizon 2030.

La réouverture du marché des viaducs n’est donc pas anodine. Elle marque la volonté de rehausser les standards de construction et d’assurer une parfaite intégration environnementale et urbaine. La relance des consultations permettra sans doute aussi d’attirer de nouveaux acteurs internationaux, tout en confirmant la place centrale des opérateurs marocains dans la dynamique des grands chantiers structurants.

ADM avance avec prudence, mais détermination, vers un Maroc des infrastructures compétitives et durables.