Quand la Chine assemble son futur industriel sur les rives du Nil
Ce projet ambitieux a été révélé lors d’une rencontre entre Hossam Heiba, président de l’Autorité générale de l’investissement et des zones franches (GAFI), et Wang Weizhong, gouverneur de la province de Guangdong, accompagné d’une délégation de poids composée de représentants de grandes entreprises chinoises déjà présentes ou désireuses de s’implanter en Égypte.
Ce forum d’affaires a également mis en lumière l’intérêt de sociétés telles que ZTE et Oppo pour renforcer leur présence sur le marché égyptien. Le PDG de ZTE a souligné la forte demande en infrastructures numériques, appelant à une coopération accrue pour localiser la technologie chinoise dans le secteur télécoms. Quant à Oppo, déjà bien implantée depuis 2014 avec deux usines couvrant vingt mille mètres carrés et générant mille emplois, l’objectif affiché est clair : faire de l’Égypte le second hub mondial du groupe, après la Chine.
À ce jour, plus de deux mille huit cents entreprises chinoises sont actives en Égypte, pour un volume d’investissement cumulé dépassant huit milliards de dollars. Derrière cette dynamique se dessine une politique claire de coopération Sud-Sud, où l’Égypte devient un carrefour industriel et logistique pour les marchés africains, arabes et méditerranéens. L’avenir dira si ce mariage entre technologie chinoise et position géostratégique égyptienne tiendra ses promesses, mais les fondations semblent solides.
Trois titres insolites proposés :
Ce forum d’affaires a également mis en lumière l’intérêt de sociétés telles que ZTE et Oppo pour renforcer leur présence sur le marché égyptien. Le PDG de ZTE a souligné la forte demande en infrastructures numériques, appelant à une coopération accrue pour localiser la technologie chinoise dans le secteur télécoms. Quant à Oppo, déjà bien implantée depuis 2014 avec deux usines couvrant vingt mille mètres carrés et générant mille emplois, l’objectif affiché est clair : faire de l’Égypte le second hub mondial du groupe, après la Chine.
À ce jour, plus de deux mille huit cents entreprises chinoises sont actives en Égypte, pour un volume d’investissement cumulé dépassant huit milliards de dollars. Derrière cette dynamique se dessine une politique claire de coopération Sud-Sud, où l’Égypte devient un carrefour industriel et logistique pour les marchés africains, arabes et méditerranéens. L’avenir dira si ce mariage entre technologie chinoise et position géostratégique égyptienne tiendra ses promesses, mais les fondations semblent solides.
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Pourquoi pas le Maroc ? Une question stratégique qui mérite réflexion
Alors que l’Égypte enchaîne les annonces d’implantations industrielles d’envergure, notamment dans les secteurs stratégiques du numérique et de l’automobile, une question s’impose côté marocain : pourquoi ces investissements ne se dirigent-ils pas aussi vers le Royaume ? Le Maroc dispose pourtant d’atouts considérables : une stabilité politique reconnue, un écosystème automobile performant — porté par Renault, Stellantis et une montée en puissance de la filière électrique —, et des accords de libre-échange avec des marchés clés comme l’Europe et les États-Unis. Mais face à un climat fiscal parfois dissuasif, une bureaucratie encore pesante et un cadre incitatif jugé parfois moins compétitif que celui de l’Égypte (notamment dans les zones franches), certains groupes internationaux peuvent être tentés d’implanter leurs bases ailleurs. Ce recentrage de l’investissement chinois sur le canal de Suez mérite donc un réexamen stratégique au Maroc pour rester attractif dans la compétition régionale, notamment dans le contexte du repositionnement de la Chine sur les chaînes de valeur africaines.












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