Sécheresse et pénurie : le Maroc mise sur les importations
Cette initiative intervient dans un contexte de tensions sur les marchés alimentaires mondiaux, où les prix des céréales et des denrées de base ont connu des hausses significatives en raison de la guerre en Ukraine et des perturbations climatiques.
La production locale de riz a été fortement impactée par la sécheresse et les restrictions hydriques. En conséquence, les stocks nationaux ne suffisent plus à couvrir la demande croissante. Pour éviter une pénurie et contenir l’inflation alimentaire, le gouvernement a décidé de faciliter les importations en réduisant les droits de douane et en offrant des incitations aux importateurs.
Cette opération vise à garantir la sécurité alimentaire, mais elle soulève également des questions sur la dépendance croissante du Maroc aux importations. À court terme, elle permettra de répondre aux besoins des ménages, en particulier ceux des classes populaires, pour qui le riz est une denrée essentielle. Cependant, à long terme, le pays devra repenser ses politiques agricoles pour renforcer sa résilience face aux crises climatiques.
D’autres pays, comme l’Égypte ou l’Inde, ont également dû ajuster leurs politiques alimentaires face à des crises similaires. Ces expériences montrent que les importations peuvent être une solution temporaire, mais elles doivent être accompagnées de réformes structurelles pour garantir l’autosuffisance à long terme.
L’arrivée des premières cargaisons de riz est une mesure nécessaire pour répondre à l’urgence alimentaire. Toutefois, elle met en lumière les défis structurels du secteur agricole marocain, qui nécessitent des investissements dans les infrastructures et une gestion plus durable des ressources hydriques.












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