Et si on vous disait que le livre, ce fidèle compagnon des longues soirées d’hiver, s’apprête à dialoguer avec des algorithmes ? C’est précisément ce que propose la 15ᵉ édition du Salon régional du Livre de Nador, qui se tiendra du 12 au 18 mai. Sous le thème "Le livre et la culture de la lecture à l’ère de l’intelligence artificielle", cet événement invite à réfléchir sur l’avenir du livre dans un monde où l’IA redéfinit notre rapport au savoir. Entre nostalgie du papier et promesses numériques, le salon promet une semaine riche en débats, découvertes et célébrations autour de la lecture.

Organisé par la Direction régionale de la Culture de l’Oriental avec le soutien de la Direction du Livre, des Bibliothèques et des Archives, ce salon ne se contente pas d’exposer des livres. Il interroge leur avenir. À l’heure où ChatGPT peut écrire des poèmes en moins de temps qu’il n’en faut pour dire "Bismillah", le livre imprimé reste un symbole de créativité humaine. Mais peut-il cohabiter avec les nouvelles technologies ? Les organisateurs en sont convaincus : la technologie, loin d’être une menace, peut enrichir l’expérience de lecture et d’écriture.

Le programme est aussi varié qu’un étal de librairie à Derb Ghallef : signatures d’ouvrages, soirées poétiques, ateliers d’écriture, tables rondes et activités culturelles. Et pour les amateurs de débats, des discussions pointues aborderont des questions comme "L’IA peut-elle remplacer l’écrivain ?" ou encore "Le livre numérique est-il l’avenir de la lecture ?". 

Sur les réseaux sociaux, le thème fait déjà réagir. Entre les puristes du papier qui crient "Rien ne vaut l’odeur d’un vieux livre" et les geeks qui rêvent de bibliothèques virtuelles interactives, le débat est lancé. "C’est comme si Ibn Khaldoun rencontrait Elon Musk", plaisante un internaute. Les écrivains locaux, eux, saluent l’initiative. "C’est important de réfléchir à l’avenir du livre tout en valorisant nos traditions littéraires", explique un auteur invité.