On sait désormais ce qui a provoqué la panne géante qui a coupé Snapchat, Canva et Fortnite
Lundi 20 octobre, le web a toussé… et une bonne partie d’Internet s’est figée pendant des heures. Surprise, stupeur, et la même question partout : comment une poignée de services techniques a-t-elle pu mettre à l’arrêt des millions d’utilisateurs, du loisir au travail ?
Des applis du quotidien aux plateformes pro, la panne a frappé large. Snapchat, Canva, des jeux en ligne comme Fortnite ou Genshin Impact, des messageries comme Signal, sans oublier Roblox, Perplexity ou Alexa : connexions impossibles, erreurs en cascade, lenteurs interminables. Pourquoi un tel effet domino ?
Amazon livre un début de réponse sur son AWS Health Dashboard : l’incident viendrait d’un couac du système DNS associé à DynamoDB, l’une de ses bases de données clés. Or ce composant, souvent invisible pour le grand public, est le chaînon qui permet à une multitude d’apps de parler aux serveurs. Quand il déraille, tout coince. Fallait-il autant de dépendance à un seul maillon ?
Conséquence directe : des milliers d’applications et de sites se sont retrouvés coupés de leurs ressources hébergées sur AWS, donc en panne sèche. Certains internautes n’ont pas pu se connecter pendant des heures, d’autres ont vu défiler des messages d’erreur ou des temps de chargement à rallonge. Sommes-nous devenus trop vulnérables à des défaillances ponctuelles ?
En fin d’après-midi, Amazon a assuré avoir colmaté la brèche et lancé un retour progressif à la normale, tout en prévenant que des ratés sporadiques pouvaient persister. Soulagement… mais aussi malaise : si un incident « local » peut bloquer une telle portion du web, qu’en est-il des plans B ?
Car c’est bien la leçon du jour : l’hyper-centralisation de l’infrastructure numérique mondiale. AWS, bras cloud d’Amazon, alimente une part massive des services que nous utilisons. Et l’une de ses régions, « US-EAST-1 » en Virginie — véritable nœud vital — a été touchée. Redondance, sauvegardes, bascules… tout cela existe, mais est-ce suffisant quand l’économie de l’Internet privilégie la concentration à la dispersion ?
Des experts, à l’image de Steven Meyer (Zendata) interrogé par la RTS, pointent cette fragilité systémique : Internet devait être un réseau décentralisé ; la réalité opérationnelle et financière l’a recentré autour de quelques géants et de quelques data centers. N’a-t-on pas troqué la résilience originelle contre la commodité et le coût ?
Au Maroc comme ailleurs, l’épisode relance le débat : souveraineté et robustesse numériques ne devraient-elles pas redevenir des priorités ?
Faut-il accélérer des infrastructures locales ou européennes pour réduire la dépendance à des acteurs américains ?
À chaque panne majeure, la même évidence s’impose : un « simple » dysfonctionnement chez un fournisseur peut gripper en minutes une large tranche du web mondial. Combien d’alertes faudra-t-il avant de revoir sérieusement l’architecture et la gouvernance de notre monde connecté ?
Des applis du quotidien aux plateformes pro, la panne a frappé large. Snapchat, Canva, des jeux en ligne comme Fortnite ou Genshin Impact, des messageries comme Signal, sans oublier Roblox, Perplexity ou Alexa : connexions impossibles, erreurs en cascade, lenteurs interminables. Pourquoi un tel effet domino ?
Amazon livre un début de réponse sur son AWS Health Dashboard : l’incident viendrait d’un couac du système DNS associé à DynamoDB, l’une de ses bases de données clés. Or ce composant, souvent invisible pour le grand public, est le chaînon qui permet à une multitude d’apps de parler aux serveurs. Quand il déraille, tout coince. Fallait-il autant de dépendance à un seul maillon ?
Conséquence directe : des milliers d’applications et de sites se sont retrouvés coupés de leurs ressources hébergées sur AWS, donc en panne sèche. Certains internautes n’ont pas pu se connecter pendant des heures, d’autres ont vu défiler des messages d’erreur ou des temps de chargement à rallonge. Sommes-nous devenus trop vulnérables à des défaillances ponctuelles ?
En fin d’après-midi, Amazon a assuré avoir colmaté la brèche et lancé un retour progressif à la normale, tout en prévenant que des ratés sporadiques pouvaient persister. Soulagement… mais aussi malaise : si un incident « local » peut bloquer une telle portion du web, qu’en est-il des plans B ?
Car c’est bien la leçon du jour : l’hyper-centralisation de l’infrastructure numérique mondiale. AWS, bras cloud d’Amazon, alimente une part massive des services que nous utilisons. Et l’une de ses régions, « US-EAST-1 » en Virginie — véritable nœud vital — a été touchée. Redondance, sauvegardes, bascules… tout cela existe, mais est-ce suffisant quand l’économie de l’Internet privilégie la concentration à la dispersion ?
Des experts, à l’image de Steven Meyer (Zendata) interrogé par la RTS, pointent cette fragilité systémique : Internet devait être un réseau décentralisé ; la réalité opérationnelle et financière l’a recentré autour de quelques géants et de quelques data centers. N’a-t-on pas troqué la résilience originelle contre la commodité et le coût ?
Au Maroc comme ailleurs, l’épisode relance le débat : souveraineté et robustesse numériques ne devraient-elles pas redevenir des priorités ?
Faut-il accélérer des infrastructures locales ou européennes pour réduire la dépendance à des acteurs américains ?
À chaque panne majeure, la même évidence s’impose : un « simple » dysfonctionnement chez un fournisseur peut gripper en minutes une large tranche du web mondial. Combien d’alertes faudra-t-il avant de revoir sérieusement l’architecture et la gouvernance de notre monde connecté ?












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