À Madrid, Aziz Akhannouch a rencontré Pedro Sánchez pour passer en revue les grands dossiers bilatéraux: économie, énergie, migration, et préparation des échéances sportives et logistiques conjointes. Un entretien qui confirme la densification du partenariat stratégique maroco-espagnol.

La rencontre entre le chef du gouvernement marocain Aziz Akhannouch et le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez intervient dans un contexte de rapprochement soutenu entre Rabat et Madrid. Les échanges ont porté sur la consolidation des liens économiques, l’Espagne étant l’un des premiers partenaires commerciaux du Maroc, l’approfondissement des interconnexions énergétiques (électricité, éventuellement hydrogène vert à terme) et la coopération migratoire et la coordination au sein des enceintes régionales.

Sur le plan économique, l’axe Tanger–Algésiras et les chaînes de valeur industrielles intégrées (automobile, aéronautique, agroalimentaire) structurent des échanges devenus plus résilients. Des entreprises espagnoles renforcent leur présence au Maroc, tandis que des groupes marocains investissent en Espagne. Les deux parties souhaitent fluidifier la logistique, réduire les coûts de passage et soutenir l’innovation conjointe, notamment dans les énergies renouvelables où le Maroc avance sur l’éolien et le solaire.

Le dossier énergétique gagne en importance. L’Europe cherche des sources d’énergie stables et décarbonées; le Maroc vise à devenir exportateur d’électricité verte et, à terme, d’hydrogène. Les interconnexions électriques existantes entre les deux pays et les projets à l’étude peuvent devenir des vecteurs majeurs de cette transition. Côté migration, la coordination opérationnelle, les patrouilles conjointes et la lutte contre les réseaux de passeurs restent des priorités, tout en préservant les voies légales de mobilité pour les étudiants et travailleurs.

Enfin, la préparation d’événements d’envergure, notamment l’organisation conjointe de la Coupe du monde 2030 avec le Portugal, figure en toile de fond: infrastructures, mobilité, sécurité et image internationale exigent une coopération fine. Le rendez-vous madrilène consolide un dialogue politique régulier, avec un objectif : traduire la proximité diplomatique en résultats tangibles pour les citoyens des deux rives.