La police judiciaire d’Agadir, en coordination étroite avec la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST), a procédé à l’arrestation d’un individu âgé de 37 ans, reconnu grâce à un travail minutieux de veille informationnelle et d’investigations numériques. Les services de cybersurveillance de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) avaient repéré sur les réseaux sociaux des publications proposant illégalement des billets pour les matchs de la CAN, bien souvent à des prix nettement supérieurs à leur valeur face à une forte demande. 
 

Ce type de pratiques, bien qu’ayant émergé dans de nombreux grands événements sportifs à travers le monde, crée ici une dynamique qui inquiète à la fois l’opinion publique et les autorités. La revente non autorisée de billets, souvent qualifiée de spéculation, peut contribuer à l’inflation des prix et à l’apparition d’un marché parallèle qui défavorise les supporters locaux, actuels ou futurs ceux-là mêmes qui attendent de vibrer derrière les Lions de l’Atlas. 

Selon les communiqués officiels, les opérations de perquisition ont permis de saisir plusieurs billets de matchs ainsi qu’une somme d’argent dont l’origine est suspecte, probablement liée aux transactions effectuées illégalement par le suspect. L’homme a immédiatement été placé sous enquête judiciaire, supervisée par le parquet compétent afin d’élucider les faits et de déterminer l’étendue exacte de son implication. 
 

Ce dossier vient s’ajouter à une série d’interpellations similaires dans plusieurs villes du Royaume. Quelques jours plus tôt, les autorités marocaines avaient déjà procédé à l’arrestation de huit personnes suspectées de pratiques analogues dans des villes comme Rabat, Marrakech, Salé, Témara et Mohammedia. 
 

Pour les observateurs économiques et sociaux, ces opérations illustrent l’accroissement d’un marché noir très lucratif qui prospère sur les réseaux sociaux et défie les circuits officiels de distribution des billets en particulier sur fond de forte demande pour les rencontres mettant en vedette la sélection nationale marocaine. Beaucoup de supporters se plaignent d’ailleurs d’une grande difficulté à obtenir des billets via les canaux officiels, ce qui alimente indirectement ces marchés parallèles.

Loin d’être un simple fait divers, cette affaire met en relief une tension palpable entre l’organisation logistique d’un événement sportif de grande envergure et les aspirations des citoyens à participer pleinement à la fête du football. Les autorités, conscientes de ces enjeux, multiplient les actions pour garantir l’accès équitable aux billets et préserver la transparence du processus de distribution un impératif lorsqu’un pays comme le Maroc s’investit dans l’accueil d’une compétition continentale majeure. 
 

Dans les prochains jours, les résultats des enquêtes permettront peut-être de mettre en lumière des réseaux plus structurés, mais aussi d’ajuster les mécanismes de vente pour éviter que le marché noir ne prenne davantage d’ampleur. Pour l’heure, cette arrestation à Agadir sonne comme une mise en garde claire : aucune spéculation illégale ne sera tolérée, et les autorités sont résolues à défendre tant les règles que les supporters honnêtes.

 Alors que le Maroc vibre au rythme de la CAN 2025, cette affaire nous rappelle que la passion du sport s’accompagne aussi de responsabilités collectives et individuelles et que la justice veille à ce que chaque supporter puisse vivre cette grande fête du football dans la légalité et l’équité.