Poéme de Adnane Benchakroun écrit apres avoir lu le livre Aux portes des étoiles de Rida Lamrini à écouter
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
Un visage en étoile, un silence qui luit.
Sa voix me parvenait par des bribes d’écrits,
Dans un vieux manuscrit, le souffle d’un oubli.
Un fils cherche un fantôme au fond de sa mémoire,
Chaque mot qu’il déchiffre éclaire un bout d’histoire.
Entre Paris chagrin et le Rif en veille,
Je cours après l’absence, et l’amour sans oreille.
La maison rouge chante, hantée de souvenirs,
Je franchis son portail pour renaître à loisir.
Sous les voix de Simenon, Newman ou Proust,
Je poursuis la musique d’un père à voix douce.
Une clé dans un mur, une lettre effacée,
Et l’âme de mon père, soudain ressuscitée.
Émilie me soutient dans cette traversée,
Florence est une plaie qu’on ne peut remplacer.
Le roman dans le roman brouille tout repère,
Je suis fils, je suis père, je suis l’éphémère.
La fiction est un leurre, mais aussi un miroir,
Où l’on cherche une main, un pardon, un espoir.
Et l’amour d’un auteur, qu’il n’a pas su dire,
Se dépose en fragments dans ce grand délire.
J’écris pour me comprendre, et pour l’approcher,
Lui qui m’a tout appris, même sans s’expliquer.
Un père ne meurt jamais s’il vit dans nos pages,
Aux portes des étoiles, il guide mes passages.
Ce poème met en scène la quête intime d’un fils, Salim, à la recherche d’un père disparu et silencieux.
L’acte d’écrire devient alors un acte d’amour différé, une façon de faire revivre l’absent et de panser ses propres blessures. Le poème évoque avec douceur et gravité l’idée qu’un père peut renaître dans les mots, que l’absence n’est pas l’oubli, et que l’écriture est un chemin de réconciliation. « Aux portes des étoiles » est un chant d’héritage, un dialogue suspendu entre les vivants et ceux qui ne sont plus.