Quand les étudiants parlent, les ministères se taisent
Il y a des silences qui guérissent et d'autres qui empirent le mal. Devinez lequel a choisi notre administration ? Dans le feuilleton sans fin des facultés de médecine marocaines, le nouvel épisode s’intitule : Retour de flamme. Car oui, on pensait l’incendie éteint, mais les braises sont toujours là — et elles fument dangereusement.
Depuis l'accord de novembre, rien ne bouge. Pas un mot, pas un geste. Pire, les étudiants en médecine, pourtant en quête de soins pédagogiques d’urgence, se retrouvent face à une double absence : celle du ministre de la Santé, Amine Tahraoui, et celle du ministre de l’Enseignement supérieur, Azzeddine El Midaoui. Un duo ministériel qui semble jouer à cache-cache avec les revendications.
Stages à l’arrêt, indemnités figées, avenir flou pour la promo 2023-2024... c’est un peu comme si on avait appuyé sur pause en espérant que tout se règle par magie. Mais la seule magie qu’on observe ici, c’est celle du désengagement organisé.
Ce qui surprend le plus, c’est que malgré l’intervention du Médiateur du Royaume la dernière fois, malgré la promesse d’un climat apaisé, on recommence exactement les mêmes erreurs. Bis repetita non placent, dit-on — sauf au ministère, apparemment.
Et puis il y a cette étrange architecture administrative à deux têtes : la Santé d’un côté, l’Enseignement supérieur de l’autre. Résultat ? Un flou artistique où chacun regarde l’autre pour éviter de trancher. À force de ne pas savoir qui pilote, c’est la réforme qui s’écrase.
Depuis l'accord de novembre, rien ne bouge. Pas un mot, pas un geste. Pire, les étudiants en médecine, pourtant en quête de soins pédagogiques d’urgence, se retrouvent face à une double absence : celle du ministre de la Santé, Amine Tahraoui, et celle du ministre de l’Enseignement supérieur, Azzeddine El Midaoui. Un duo ministériel qui semble jouer à cache-cache avec les revendications.
Stages à l’arrêt, indemnités figées, avenir flou pour la promo 2023-2024... c’est un peu comme si on avait appuyé sur pause en espérant que tout se règle par magie. Mais la seule magie qu’on observe ici, c’est celle du désengagement organisé.
Ce qui surprend le plus, c’est que malgré l’intervention du Médiateur du Royaume la dernière fois, malgré la promesse d’un climat apaisé, on recommence exactement les mêmes erreurs. Bis repetita non placent, dit-on — sauf au ministère, apparemment.
Et puis il y a cette étrange architecture administrative à deux têtes : la Santé d’un côté, l’Enseignement supérieur de l’autre. Résultat ? Un flou artistique où chacun regarde l’autre pour éviter de trancher. À force de ne pas savoir qui pilote, c’est la réforme qui s’écrase.
De la faculté à l’hôpital, le syndrome du couloir vide
L’imbroglio universitaire n’est que la première étape d’un mal plus profond. Le déficit criant de médecins dans les hôpitaux publics, les files d’attente interminables aux urgences, et les départs massifs vers le privé ou l’étranger dessinent un avenir peu reluisant pour notre système de santé. Si l’on n’investit pas sérieusement dans la formation aujourd’hui, on paiera demain — et en vies humaines.












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