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Bollywood sous pression: cachets, entourages et équilibre financier fragilisé


Rédigé par le Jeudi 25 Décembre 2025

Exigences luxueuses et cachets XXL font exploser les budgets à Bollywood. Producteurs prônent partage des risques et recentrage sur la narration.



Stars en caravanes grand luxe, menus concoctés par leurs propres chefs et cortèges d’assistants: les exigences des vedettes du cinéma indien gonflent les budgets des superproductions au point de déstabiliser l’économie du secteur. 

“Le sujet, ce ne sont pas les frais techniques, ce sont les cachets des stars”, insiste Ramesh Taurani, producteur de la franchise Race. De plus en plus d’acteurs arrivent sur les plateaux avec maquilleurs, coiffeurs, stylistes, coachs sportifs et une armée d’assistants, tous facturés à la production.

“Des équipes toujours plus étoffées, des billets en première classe et des hébergements luxueux gonflent les budgets sans réelle plus‑value créative”, déplore le distributeur Mukesh Bhatt, qui juge ces exigences “tout simplement odieuses”.

Le distributeur Raj Bansal renchérit: “Un acteur se déplace avec 10 à 15 personnes. On est passé d’une caravane partagée à une caravane par acteur, et aujourd’hui c’est la surenchère.” Une roulotte haut de gamme peut coûter jusqu’à 18 000 dollars par tournage, rappellent les professionnels.

Équilibre financier

Les financiers commencent à tiquer face à l’ampleur des extravagances. Par ailleurs, les plateformes de streaming aux budgets colossaux ont bouleversé le modèle économique, avec des prix difficiles à égaler pour les salles. L’essor d’Apple TV, Netflix et Amazon Prime Video a aussi élargi les horizons du public, le détournant partiellement des seules œuvres “made in India”.

“Le public a mûri et ces plateformes ont poussé le cinéma local à élever son niveau créatif”, observe Mukesh Bhatt. “Mais la hausse continue des coûts notamment liés aux talents crée une pression nouvelle: ce ne sont pas les films qui sont fragiles, c’est leur équilibre financier.” 

Partage des risques

Pour enray­er la spirale, Mukesh Bhatt propose un nouveau partage des bénéfices et des risques, et une réallocation vers “l’essence du cinéma”, sa puissance narrative.

“Quand un film marche, tous doivent en profiter; quand il échoue, la charge ne doit pas reposer uniquement sur le producteur.”

L’exemple récent de “Bade Miyan Chote Miyan” (2024), superproduction de science‑fiction à 42 millions de dollars, illustre la casse: son échec en salle a contraint les producteurs à hypothéquer leurs biens.

Dès 2023, Kartik Aaryan a accepté de réduire son cachet pour “Shehzada”, qui s’est effondré au box‑office: “Si la valeur de votre image profite à toute l’équipe, très bien. Sinon, il faut assumer sa part.” D’autres prônent la méthode radicale. “Si le cachet de la star et de son entourage plombe votre budget, ne prenez plus de star”, tranche Viveck Vaswani, qui revendique “40 films avec 40 novices” et rappelle avoir embauché Shah Rukh Khan et Raveena Tandon avant leur ascension. “Penser que l’acteur‑titre est plus fort que le scénario est une erreur.”
 





Jeudi 25 Décembre 2025

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