85 voix sur 87 : un plébiscite sous supervision FIFA–CAF
L’élection s’est déroulée dans un climat particulier, marqué par un bras de fer ouvert entre la FECAFOOT et le ministère des Sports. Ce dernier avait exigé l’annulation pure et simple du scrutin, évoquant des “irrégularités” et un “non-respect du cadre légal”. Une position qui a mis le feu aux poudres et a relancé le débat sur l’ingérence de l’État dans les affaires sportives.
Malgré ces pressions, la FECAFOOT n’a pas cédé. Elle a maintenu la date du 29 novembre, affirmant que tout se déroulerait comme prévu et sous supervision internationale. Pour éviter toute contestation, des représentants de la FIFA et de la CAF étaient présents afin de veiller à la transparence du processus électoral. De quoi donner du poids au résultat et désamorcer les accusations de manipulation.
Avec cette réélection sans suspense, Eto’o consolide son influence dans un football camerounais qui a souvent été secoué par les crises internes, les rivalités politiques et les polémiques autour des sélections nationales. Son premier mandat a été marqué par des décisions parfois controversées, mais aussi par une volonté affichée de moderniser l’institution, professionnaliser les championnats et donner plus de moyens aux clubs locaux.
Cette nouvelle victoire ouvre donc un nouveau chapitre, mais pas forcément un chemin tranquille. Le bras de fer avec la tutelle pourrait reprendre, et les attentes des supporters camerounais sont immenses. Entre la préparation des prochaines compétitions, la gestion des infrastructures et le développement du football féminin, la feuille de route d’Eto’o est chargée.
Pour beaucoup de fans, cette réélection est synonyme de continuité. Pour d’autres, elle ouvre une période où l’ancien attaquant, devenu dirigeant, devra prouver qu’il peut transformer sa popularité en véritables réformes de fond.












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