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Ces lois et ces ministres qui ont changé nos vies…


La politique étant la gestion des affaires de la cité, elle doit en principe avoir comme objectif de bien gérer ladite cité, ou société, certes, mais aussi en lui imprimant des électrochocs qui la changent en profondeur. Le travail des politiques est donc cela et nous avons vu comment ce pays a été profondément modifié ces deux dernières décennies. Cela est l’œuvre du chef de l’Etat, mais des responsables politiques ont réussi à apporter « quelque chose » qui a changé nos quotidiens.



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Par Aziz Boucetta

Tous les pays ont leur manière de désigner les lois ; aux Etats-Unis, l’intitulé d’un texte législatif résume son objectif, au Canada, les lois portent souvent des numéros et en France, les textes les plus importants prennent le nom de leurs auteurs. Au Maroc, une loi reste une loi, anonyme, même si elle change en profondeur habitudes, coutumes, comportements… et société.

Ainsi donc de cette fameuse politique de l’arabisation de l’enseignement, datant des années 70/80, supportée par le parti de l’Istiqlal et portée par l’un de ses chefs, le Dr Azzedine Laraki. Plus tard, au milieu de la décennie 80 et avec les vicissitudes de la politique, le bon docteur devait quitter son parti pour rester au gouvernement (avec une promotion) et, quelques décades plus tard, l’arabisation inachevée s’est achevée au profit de l’introduction d’autres langues, créant un certain désordre dans l’esprit des jeunes. Mais cela est une autre histoire.

D’autres lois ont changé nos quotidiens.

1/ L’horaire continu. En 2001, le ministre istiqlalien Moulay Mhamed el Khalifa avait proposé un décret sur l’application de l’horaire continu au Maroc. Plusieurs questions connexes devaient préalablement être réglées, notamment celle de l’accompagnement logistique et de l’utilisation du temps libre, ou libéré, du reste de l’après-midi. L’horaire continu n’allait être appliqué que quatre années plus tard, mais les habitudes sociales des gens ont depuis changé, des gargotes et autres estaminets ont fleuri dans les villes, des emplois ont été créés et les habitudes alimentaires des Marocains ont profondément changé.

2/ L’assurance-maladie obligatoire, passée à la postérité sous l’acronyme AMO, que les Marocains connaissent bien. C’est encore sous le gouvernement el Youssoufi que cette mesure avait été adoptée, avec l’ancien ministre Khalid Alioua. Elle a connu depuis des hauts et des bas et a inspiré bien des débats, et même des combats entre...

ceux qui en voyaient l’intérêt et ceux qui n’y trouvaient pas leur compte. Mais qu’on le veuille ou non, avec cette loi, qui devait permettre à quelques millions de Marocains de bénéficier d’une assurance-maladie, même incomplète, même imparfaite, le changement est puissant. Aujourd’hui, sous le gouvernement Akhannouch et avec la CNSS à la manœuvre, la couverture se généralise.

 

3/ La ceinture de sécurité. Prévu dans les textes réglementaires, le port de la ceinture de sécurité n’était observé que par quelques rares et étranges marginaux au Maroc. Il aura fallu un simple décret vigoureusement signé par le ministre Karim Ghellab dans le gouvernement Driss Jettou pour que le non-respect de la mesure attire de menus ennuis à son auteur. Rien de grave, une amende légère, mais à chaque fois verbalisé, le conducteur agacé s’est résigné à adopter cette règle qui le protège pourtant. Les taxis résistent encore et toujours, inexplicablement…

4/ La décompensation des produits pétroliers. C’est certes le projet d’un gouvernement, d’un Etat, mais la réforme, la décision, son entrée en vigueur et surtout le suivi du respect des procédures avaient été portés par le ministre Mohamed Louafa du gouvernement Benkirane. Depuis ce jour de décembre 2015, de l’eau a coulé sous les ponts et de l’essence dans les réservoirs mais les Marocains se sont habitués à voir les prix de leurs carburants changer tous les 15 jours, ce qui constitue une petite révolution. Oh, il s’est produit bien des choses par la suite, mais tel n’est le sujet ici…

Que ces décisions (lois ou arrêtés) fussent heureuses ou non, aient été acceptées ou pas, elles auront à n’en point douter modifié en profondeur les modes de vie des populations Les ministres qui les avaient portés ont passé des moments difficiles mais les réformes qu’ils ont mises en place partaient de bonnes intentions. Ce qui en a été fait, ou pas, après eux ne les concerne pas.

Dans certains pays, lois, arrêtés, amendements portent les noms des responsables politiques qui les ont défendus et mis en œuvre. Ce n’est pas le cas au Maroc. Laraki, el Khalifa, Alioua, Ghellab, Louafa, parmi d’autres, tant d’autres encore, méritent que leurs noms soient cités de temps en temps, même de loin en loin. C’est le bon côté de la politique.

Rédigé par Aziz Boucetta sur Panorapost 



Jeudi 4 Mai 2023

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