Tout est parti d’un examen minutieux d’un build préliminaire de l’app Android de ChatGPT. Plusieurs médias high-tech, dont Engadget, ont confirmé la présence de chaînes de code très explicites :
“search ad”, “ads carousel”, “bazaar content”. Difficile de faire plus clair : OpenAI teste une régie publicitaire intégrée.
 

Aucune annonce officielle pour l’instant, mais les signaux s’alignent. Entre les coûts faramineux d’infrastructure, le nombre d’utilisateurs en explosion et la nécessité de financer l’accès gratuit, cette évolution ressemble moins à une option… qu’à une nécessité.
 

Dans les faits, ces pubs pourraient apparaître : dans certaines réponses, en haut des résultats, ou sous forme de carrousels sponsorisés exactement comme sur Google.
 

Depuis son lancement, ChatGPT fonctionnait sur un modèle freemium simple : gratuit sans pub, payant pour plus de puissance. Mais maintenir une IA géante capable de servir des centaines de millions d’utilisateurs coûte une fortune.
OpenAI ajoute donc ce qui manque au tripod économique : abonnements + API + publicité.
 

Derrière ce changement, un enjeu bien plus large : la neutralité. Quand les réponses d’une IA peuvent être influencées — même légèrement — par des intérêts commerciaux, toute la dynamique de confiance change.
La pub introduit :
un risque de biais,
un risque sur la vie privée si un ciblage apparaît,
et une expérience moins fluide, moins “magique”.

Plusieurs experts rappellent que les moteurs de recherche ont basculé de la même façon : gratuits, puis sponsorisés, puis saturés. Beaucoup craignent que l’histoire se répète.
 

Reste à voir quel scénario OpenAI adoptera : pub partout, pub ciblée selon les requêtes ou intégration massive façon “super-app sponsorisée”. Dans tous les cas, ce leak marque le début d’une nouvelle ère : celle où les IA seront financées par l’attention, comme les réseaux sociaux. Un virage économique compréhensible… mais un tournant à surveiller de très près pour préserver la neutralité et la confiance.