Plus de 440.000 cas cumulés de choléra et de Mpox depuis janvier
Dans sa dernière mise à jour, le CDC Afrique rapporte 132.008 cas de Mpox, dont 40.138 confirmés, et 952 décès. La maladie, qui circule aujourd’hui dans plus de vingt pays africains, continue de progresser de manière soutenue, notamment dans les zones urbaines densément peuplées où les capacités de dépistage restent limitées.
Le choléra, lui, frappe encore plus durement. Depuis janvier, 308.935 cas ont été recensés, entraînant 7.131 morts. Un chiffre particulièrement inquiétant, d’autant que plusieurs pays sont confrontés simultanément à des flambées isolées, des épidémies régionales et des crises humanitaires qui rendent la lutte encore plus difficile.
Le CDC Afrique explique cette recrudescence par un cocktail explosif : accès insuffisant à l’eau potable, assainissement défaillant, infrastructures vieillissantes et systèmes de santé saturés. Après plusieurs années marquées par la Covid-19, les conflits, le changement climatique et des déplacements massifs de populations, les centres hospitaliers manquent de ressources et de personnel.
Le choléra reste une maladie étroitement liée aux conditions d’hygiène. Les spécialistes rappellent qu’une eau contaminée ou des zones où les réseaux d’évacuation sont inexistants peuvent suffire à lancer une vague d’infections. Dans certaines régions d’Afrique de l’Est, les pluies extrêmes et les inondations ont aggravé la situation, étendant les foyers de contamination à de nouvelles zones.
Pour la Mpox, la situation sanitaire est également préoccupante. Le virus circule depuis désormais plusieurs années, mais l’augmentation rapide des cas confirmés laisse penser que la transmission reste mal maîtrisée. Des campagnes de vaccination ciblées ont été lancées dans certains pays, mais l’accès aux doses reste limité pour une grande partie de la population.
Le CDC appelle les États africains à renforcer urgemment la surveillance, améliorer la distribution de l'eau potable, investir dans l'assainissement et élargir les capacités de détection. Plusieurs ONG alertent également sur la nécessité de soutenir les communautés rurales, souvent les plus touchées mais les moins équipées pour répondre à une épidémie de grande ampleur.
Le continent lutte donc sur deux fronts à la fois, fragilisé par des crises cumulées. Reste maintenant à savoir si les efforts régionaux et internationaux parviendront à freiner la progression de ces maladies dans les prochains mois. L’Afrique joue une course contre la montre sanitaire qui, pour l’instant, ne montre aucun signe de ralentissement.












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