Un classement mondial… mais pas très sérieux
Chaque année, des classements plus ou moins savants prétendent nous dire qui est "le plus intelligent". En 2025, c’est la Chine qui décroche l’or avec un QI moyen de 107, suivie de près par la Corée et le Japon. Bravo à l’Asie de l’Est, donc. Mais attendons une seconde : ces chiffres sortent d’un test de QI… en ligne. Oui, vous avez bien lu. On parle d’un test volontaire, auto-administré, sans supervision, où les seuls prérequis sont une connexion internet, un peu de curiosité et beaucoup d’assurance sur ses propres neurones.
Le test utilisé ? Les fameuses matrices de Raven, censées être "culturellement neutres". En théorie, ça évite les biais. En pratique, ça favorise surtout ceux qui ont l’habitude de jouer à des jeux de logique sur leur smartphone. Alors évidemment, si ton passe-temps préféré c’est de résoudre des sudokus en buvant ton matcha latte, tu pars avec une longueur d’avance. À l’inverse, les pays avec une fracture numérique importante — coucou le Bénin ou l’Angola — démarrent à reculons.
Et les Marocains dans tout ça ? Invisibles au bataillon. Soit on n’a pas vu passer l’appel à tester notre QI, soit on était trop occupés à résoudre des problèmes plus concrets — genre pourquoi le wifi coupe à chaque appel WhatsApp. Résultat : pas de classement, pas de débat. Peut-être un soulagement, au fond ?
Mais le plus ironique dans cette affaire, c’est que ces classements sont repris au premier degré, comme s’ils révélaient une vérité scientifique. On oublie vite que ce test n’est pas représentatif. Exemple : au Sénégal, le QI national a été calculé sur… 281 participants. Autant dire que c’est comme mesurer la température de l’océan avec un thermomètre de bain.
Moralité ? Avant de tirer des conclusions sur l’intelligence des peuples, commençons déjà par interroger notre obsession pour les chiffres, surtout ceux qui flattent l’ego. Et posons-nous la vraie question : à quoi sert un QI élevé si c’est pour croire tout ce qu’on lit sur internet ?
Le test utilisé ? Les fameuses matrices de Raven, censées être "culturellement neutres". En théorie, ça évite les biais. En pratique, ça favorise surtout ceux qui ont l’habitude de jouer à des jeux de logique sur leur smartphone. Alors évidemment, si ton passe-temps préféré c’est de résoudre des sudokus en buvant ton matcha latte, tu pars avec une longueur d’avance. À l’inverse, les pays avec une fracture numérique importante — coucou le Bénin ou l’Angola — démarrent à reculons.
Et les Marocains dans tout ça ? Invisibles au bataillon. Soit on n’a pas vu passer l’appel à tester notre QI, soit on était trop occupés à résoudre des problèmes plus concrets — genre pourquoi le wifi coupe à chaque appel WhatsApp. Résultat : pas de classement, pas de débat. Peut-être un soulagement, au fond ?
Mais le plus ironique dans cette affaire, c’est que ces classements sont repris au premier degré, comme s’ils révélaient une vérité scientifique. On oublie vite que ce test n’est pas représentatif. Exemple : au Sénégal, le QI national a été calculé sur… 281 participants. Autant dire que c’est comme mesurer la température de l’océan avec un thermomètre de bain.
Moralité ? Avant de tirer des conclusions sur l’intelligence des peuples, commençons déjà par interroger notre obsession pour les chiffres, surtout ceux qui flattent l’ego. Et posons-nous la vraie question : à quoi sert un QI élevé si c’est pour croire tout ce qu’on lit sur internet ?
Classement mondial du QI : et si on passait à côté de l’intelligence ?
Le QI n’est qu’un indice parmi d'autres. Depuis les travaux d’Howard Gardner, on sait qu’il existe au moins huit formes d’intelligence : logique bien sûr, mais aussi verbale, corporelle, musicale, interpersonnelle… Être capable de consoler un ami, improviser un repas avec trois légumes ou organiser un mariage familial à distance, ce n’est pas du tout mesurable avec des matrices de Raven.
Dans le monde arabe, la tradition du conte, du chant, du rapport à l’autre, exprime des formes d’intelligence collective longtemps sous-estimées par les outils occidentaux. Et si l’avenir appartenait aux esprits agiles, pas seulement aux têtes bien pleines ?
Dans le monde arabe, la tradition du conte, du chant, du rapport à l’autre, exprime des formes d’intelligence collective longtemps sous-estimées par les outils occidentaux. Et si l’avenir appartenait aux esprits agiles, pas seulement aux têtes bien pleines ?












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