Alors que les études d'avant-projet sommaire ont été confiées au cabinet chinois CRDC (China Railway Design Corporation), la phase de construction attire des géants du rail mondial, avec une présence notable d'entreprises espagnoles, chinoises, et françaises.

Ce projet d'envergure, qui s'inscrit dans un contexte de modernisation des infrastructures de transport du Maroc, promet de transformer non seulement les liaisons interurbaines dans la région, mais aussi de dynamiser les connexions régionales en anticipation de la Coupe du monde de football de 2030, événement pour lequel le Maroc pourrait être l'un des co-organisateurs.

La LGV Marrakech-Agadir est envisagée pour jouer un rôle crucial dans la fluidification du trafic, la réduction des temps de trajet et le développement économique de ces régions. Elle vise également à renforcer l'attractivité des zones desservies, en boostant le tourisme et en facilitant les échanges commerciaux.

Les firmes espagnoles, fortes de leur expertise reconnue dans le domaine des lignes à grande vitesse, notamment avec la construction de l'extensive réseau AVE en Espagne, sont des concurrents sérieux. Leur proximité géographique et leurs précédentes collaborations avec le Maroc dans des projets de transport offrent à ces entreprises une compréhension fine des enjeux locaux et des attentes spécifiques du marché marocain.

Les entreprises chinoises, déjà impliquées dans les études préliminaires du projet, cherchent à consolider leur présence au Maroc, où elles sont déjà actives dans plusieurs grands projets d'infrastructure. Leur capacité à mener à bien des projets d'envergure rapide et à des coûts compétitifs fait d'elles des concurrents redoutables.

Quant aux firmes françaises, elles misent sur leur savoir-faire historique et leur technologie de pointe dans le secteur ferroviaire. Ayant déjà participé à la réalisation de la LGV Tanger-Casablanca, elles entendent renforcer leur empreinte dans le royaume chérifien, s'appuyant sur une réputation de qualité et d'innovation technologique.

Enjeux et perspectives de la future Ligne à Grande Vitesse Marrakech-Agadir

Outre l'aspect technique et financier de la construction de la LGV, ce projet s'accompagne de défis socio-économiques importants. Le gouvernement marocain et les entreprises impliquées doivent prendre en compte les impacts environnementaux, les nécessités de formation de la main-d'œuvre locale, ainsi que l'intégration de ce projet dans une stratégie de développement durable et inclusif.

La réussite de ce projet nécessitera une collaboration étroite entre les acteurs internationaux et locaux, une gestion rigoureuse et transparente, ainsi qu'une vision à long terme qui transcende les simples bénéfices économiques immédiats.

À mesure que la compétition pour le contrat de construction s'intensifie, l'attention internationale se tourne vers le Maroc, témoignant de l'importance croissante du royaume sur la scène des infrastructures globales. Le projet de la LGV Marrakech-Agadir n'est pas seulement un enjeu national pour le Maroc, mais un symbole de la dynamique de développement que connaît l'Afrique du Nord dans son ensemble.