Dans l’atelier de mon père : la première école du caftan
Ce tissu que mon père soulevait comme on soulève une histoire. Dans cet atelier, j’ai appris la rigueur silencieuse, la patience qui ne s’affiche pas, le respect du geste bien fait, la valeur du temps.
Chaque sfifa, chaque bouton, chaque pli était une phrase. Chaque caftan terminé était un chapitre de notre identité marocaine.
De l’intimité des ateliers à la reconnaissance de l’UNESCO
C’est la validation internationale d’un savoir-faire transmis pendant des siècles par des artisans qui n’ont jamais réclamé autre chose que le droit de travailler avec dignité.
Ce label est pour les tailleurs, les brodeuses, les apprentis, les familles, les femmes marocaines qui ont porté le caftan comme on porte un morceau d’Histoire.
Ce matin à la radio : une émotion intime et une fierté nationale
Ce que je ressens ? Une profonde gratitude, une immense fierté, un sentiment de responsabilité. L’UNESCO ouvre une porte. À nous de la franchir.
Après la reconnaissance : la responsabilité de transmission
Entre aiguille et digital : un même combat identitaire
L’aiguille de mon père et les technologies d’aujourd’hui posent la même question : comment un peuple se représente-t-il lui-même ? Nous devons tisser ensemble nos héritages et nos futurs. Le caftan est une manière de dire au monde : « Nous sommes un pays de création, de beauté et de transmission. »
Au nom de tous les Maâlams du Maroc
Deux jours après, je complète ma réponse et j’exprime mon souhait d’être invité à nouveau pour parler plus en profondeur de ce capital culturel immatériel qu’est le caftan marocain, ce trésor né dans les ateliers, porté par les femmes du Maroc, et désormais reconnu par l’humanité.
Par Dr Az-Eddine Bennani












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🎵 Je n’ai plus envie de donner mon temps à ceux qui ne le méritent pas












