Cette décision serait un tournant dans la politique monétaire du pays, avec des implications significatives pour les acteurs économiques nationaux et internationaux. 

Sous ce nouveau régime, le dirham reflétera davantage les forces du marché, tout en maintenant une certaine stabilité grâce à un ancrage via le taux directeur et la politique monétaire de la Banque centrale. Cette approche intermédiaire vise à permettre une plus grande flexibilité tout en évitant un flottement total, tel qu’observé dans d’autres économies comme l’Égypte ou la Turquie.

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, a souligné lors d’une conférence de presse l’importance d’une transition prudente, basée sur la préparation du tissu économique marocain à ce nouveau régime.Cette décision, bien que progressive, ouvre la voie à des opportunités économiques et commerciales nouvelles et prometteuses.

En libérant le dirham des fluctuations de l’euro et du dollar, le Maroc renforce sa compétitivité sur les marchés internationaux et se protège mieux contre les chocs externes. De plus, cela devrait permettre à la politique monétaire de la Banque centrale d’être plus efficace, en s’affranchissant des contraintes imposées par le régime précédent.

Cette évolution intervient dans un contexte où les exportations marocaines sont en hausse et où les réserves de change du pays sont relativement solides. Ainsi, le nouveau régime devrait contribuer à renforcer la position économique du Maroc et à soutenir son développement à long terme.