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Drones militaires : Vol au dessus d’un nid de narcoterroristes


Rédigé par le Dimanche 20 Décembre 2020

Le Maroc s’apprêterait à acquérir auprès des Etats-Unis quatre drones MQ-9 Reaper, un bijou technologique parfaitement adapté aux conflits asymétriques caractéristiques de l’époque actuelle. Car les drones, de surveillance ou de combat, constituent une véritable révolution dans les affaires militaires. Dont il faut songer également à se protéger.



HQ-9 Reaper la Faucheuse
HQ-9 Reaper la Faucheuse
Il fait 11 mètres de long, 20 mètres d’envergure, dispose d’un rayon d’action de 1850 kms et peut porter des missiles sol-sol, sol-air et des bombes guidées. Le MQ-9 Reaper (la faucheuse), récemment acquis par les Forces Royales Air (FRA), est un drone de moyenne altitude (plafond 15.000 mètres) et longue endurance (autonomie de vol de quelques 24 heures).

Cet UAV militaire se distingue surtout par la haute technologie de ses capteurs. Il est doté de caméras électro-optiques et infrarouges et d’un radar SAR/GMTI. Fabriqué par General Atomics, il n’est vendu par les Etats-Unis qu’aux pays membres de l’Otan et aux alliés de confiance.

Bon rapport coût/utilité

Le montant de cet achat n’est pas divulgué, mais en se référant à un contrat similaire, 18 Reaper vendus aux Emirats Arabes Unis pour 2,97 milliards de dollars, il faut donc compter quelques 165 millions de dollars pièce. Peut être moins, s’il s’agit du standard A.

Les FRA disposent déjà d’une flotte d’UAV, mais on ne sait que fort peu à ce sujet. Il est question de deux types de drones opérés par les FRA, dont le Héron, de fabrication israélienne, sauf que ce n’est confirmé par aucune source officielle.

Plusieurs raisons justifient un tel investissement. Le coût par heure de vol d’un UAV est de loin inférieur à celui d’un chasseur comme le F16, le fer de lance des FAR. D’autre part, les normes de sélection physique des pilotes et leur coût de formation sont également moindres.

Les pilotes de drones ne risquent, par ailleurs, jamais de mourir abattus par un missile sol-air, ni d’être capturés. C’est un outil de premier choix pour surveiller les vastes étendues désertiques et océaniques du royaume, qu’il s’agit de sécuriser ainsi non contre un adversaire conventionnel, mais plutôt pour faire face aux moyens accrus des organisations narcoterroristes.

La révolution des drones

Une cible arménienne détruite par un drone azéri
Une cible arménienne détruite par un drone azéri
Pour ce faire une idée de la révolution dans les affaires militaires que constituent les drones de combat, le récent conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie autour du Haut Karabakh est on ne peut plus éclairant à ce sujet.

Même s’il s’agit d’une simplification réductrice, il est possible d’affirmer que l’armée azérie a écrasée celle arménienne, dont les soldats ne manquent pourtant ni de savoir-faire, ni de combativité, grâce à un usage intensif de drones.

Il est vrai que l’armée azérie est dotée du drone de combat Bayraktar TB2, un vrai succès de l’industrie militaire turque, et du drone suicide israélien Harop, sorte d’obus planant qui s’abat sur sa cible aussitôt détectée.

Furtivité bon marché

Mais on a bien vu des drones bons marchés de conception iranienne lancés par les rebelles yéménites Houtis infliger de lourdes pertes aux infrastructures pétrolières saoudiennes, pourtant gardées par des batteries antiaériennes Patriot.

Tout l’avantage tactique des drones de combat est d’être si petits de taille et de voler si bas que les radars classiques ne parviennent pas à les détecter. Outre le fait qu’ils peuvent être fabriqués de manière artisanale et peu coûteuse.
Dieu merci, les médiocres chefs militaires du polisario n’ont pas pensé à investir dans ce nouveau type d’armement, pourtant très accessible.

Contre-mesures électromagnétiques

Renforcer son arsenal en drones militaires, de surveillance et de combat, est donc devenu nécessaire mais ce n’est pas suffisant. Il faudrait aussi songer à s’en protéger, pour ne pas connaître de mauvaises surprises comme les Saoudiens. La référence en la matière est indéniablement la Russie, comme en tout ce qui concerne les systèmes de défense aérienne d’ailleurs.

Les rebelles syriens ont attaqués aux drones kamikazes plusieurs fois la base russe de Hmeimim, en Syrie, sans jamais parvenir à infliger de sérieuses pertes aux soldats et matériels qui y sont stationnés. À chaque fois, les Russes parvenaient à repérer les drones assaillants et les abattre juste à temps, même s’ils étaient envoyés en essaim, pour les rendre difficiles à tous stopper. Les Russes y sont parvenus grâce à leurs dispositifs de guerre électronique mobiles, dont le fameux Krasukha-2.

Champs de bataille robotisés

Les affrontements armés ont déjà commencé à ressembler à des parties de jeux vidéo, avec de petits robots-assassins, volant ou roulant, qui détectent eux-mêmes et frappent leurs cibles. Tenter de les stopper se fait à coups de décharges d’ondes électromagnétiques, pour les brouiller, ou du hacking informatique, pour les mystifier et les détourner de leurs cibles.

Faute d’avoir pris conscience à temps des nouvelles manières de faire la guerre, les Arméniens viennent de se voir infliger une sacrée raclée.






Ahmed Naji
Journaliste par passion, donner du relief à l'information est mon chemin de croix. En savoir plus sur cet auteur
Dimanche 20 Décembre 2020

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