L'accueil
Un volume limité, une portée encore plus réduite
L’édition scientifique marocaine est essentiellement universitaire. Elle résulte souvent d’une initiative individuelle, d’un laboratoire, ou d’une thèse retravaillée pour publication. On est loin d’une politique éditoriale nationale, ou même d’un écosystème structuré de vulgarisation scientifique.
La majorité des ouvrages publiés sont destinés à un public très restreint, souvent local, parfois même limité au département universitaire d’origine. Peu sont diffusés en librairie, encore moins traduits ou exportés.
Une absence de médiation
Contrairement à ce qu’on observe dans d’autres pays, les scientifiques marocains publient peu d’ouvrages de vulgarisation. Les chercheurs s’adressent à leurs pairs, rarement au citoyen. L’interprétation, l’adaptation, l’explication du savoir à un public non spécialiste sont quasi absentes.
La conséquence est double : d’un côté, les chercheurs restent isolés dans leurs domaines. De l’autre, la société perçoit la science comme un univers fermé, inaccessible, voire inutile à son quotidien.
La faiblesse de l’édition académique
Le Maroc ne dispose pas d’une ou plusieurs "presses universitaires" puissantes, comme peuvent l’être Oxford University Press, les Presses de Montréal ou PUF. Les universités ne jouent qu’un rôle marginal dans la diffusion de la recherche qu’elles produisent. Les thèses restent souvent inédites, les publications ne sont pas agrégées dans des bases de données centralisées, et la logique de collection, de série, de ligne éditoriale est quasi absente.
L’absence de structures éditoriales dédiées empêche également la professionnalisation de l’écriture scientifique — sa lisibilité, sa cohérence, sa capacité à s’adapter à des formats divers.
La majorité des ouvrages publiés sont destinés à un public très restreint, souvent local, parfois même limité au département universitaire d’origine. Peu sont diffusés en librairie, encore moins traduits ou exportés.
Une absence de médiation
Contrairement à ce qu’on observe dans d’autres pays, les scientifiques marocains publient peu d’ouvrages de vulgarisation. Les chercheurs s’adressent à leurs pairs, rarement au citoyen. L’interprétation, l’adaptation, l’explication du savoir à un public non spécialiste sont quasi absentes.
La conséquence est double : d’un côté, les chercheurs restent isolés dans leurs domaines. De l’autre, la société perçoit la science comme un univers fermé, inaccessible, voire inutile à son quotidien.
La faiblesse de l’édition académique
Le Maroc ne dispose pas d’une ou plusieurs "presses universitaires" puissantes, comme peuvent l’être Oxford University Press, les Presses de Montréal ou PUF. Les universités ne jouent qu’un rôle marginal dans la diffusion de la recherche qu’elles produisent. Les thèses restent souvent inédites, les publications ne sont pas agrégées dans des bases de données centralisées, et la logique de collection, de série, de ligne éditoriale est quasi absente.
L’absence de structures éditoriales dédiées empêche également la professionnalisation de l’écriture scientifique — sa lisibilité, sa cohérence, sa capacité à s’adapter à des formats divers.
L’avis de l’avocat du diable
Le paradoxe marocain, c’est de rêver de start-ups mais de ne pas lire ses chercheurs. Tant que la science sera publiée pour les comités d’évaluation et non pour les citoyens, elle restera une force dormante. Il ne suffit pas de produire du savoir : encore faut-il le rendre vivant, conflictuel, utile. Le Maroc doit éditer ses intelligences… ou les perdre.
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
