Un score qui interpelle : le Maroc dépasse la moyenne mondiale
On ne le dira peut-être pas assez : passer au-dessus de la moyenne mondiale en anglais, même d’un souffle, n’est jamais anodin.
L’Édition 2025 de l’EF English Proficiency Index (EF EPI) montre un Maroc à 492 points, devant la moyenne internationale fixée à 488. Mieux encore, le pays grimpe de 13 places, se hissant désormais au 68ᵉ rang sur 131 pays et régions.
Le Maroc reste classé dans une catégorie “Maîtrise faible”, c’est vrai. Mais il frôle le niveau “Modéré”, qui commence à 500 points. C’est un peu comme un coureur qui n’a plus qu’une ligne blanche à franchir pour passer dans une autre division. On y est presque.
Pour beaucoup d’experts, cette progression n’est pas un hasard mais le symptôme d’une mutation culturelle en cours. Une mutation silencieuse, mais profonde.
Une question resurgit : le Maroc est-il en train de devenir un pays anglophone par la force de ses jeunes plutôt que par décret politique ?
L’Édition 2025 de l’EF English Proficiency Index (EF EPI) montre un Maroc à 492 points, devant la moyenne internationale fixée à 488. Mieux encore, le pays grimpe de 13 places, se hissant désormais au 68ᵉ rang sur 131 pays et régions.
Le Maroc reste classé dans une catégorie “Maîtrise faible”, c’est vrai. Mais il frôle le niveau “Modéré”, qui commence à 500 points. C’est un peu comme un coureur qui n’a plus qu’une ligne blanche à franchir pour passer dans une autre division. On y est presque.
Pour beaucoup d’experts, cette progression n’est pas un hasard mais le symptôme d’une mutation culturelle en cours. Une mutation silencieuse, mais profonde.
Une question resurgit : le Maroc est-il en train de devenir un pays anglophone par la force de ses jeunes plutôt que par décret politique ?
La lecture en anglais : le Maroc excelle, et cela change tout
Le Maroc atteint 532 points en compréhension écrite. Ce n’est pas un détail technique, c’est un tournant sociologique.
Ce score place le pays en “Maîtrise modérée”, et surtout révèle une réalité que les salles de classe n’expliquent pas : c’est Internet qui enseigne l’anglais au Maroc.
TikTok, YouTube, Reddit, les forums, les tutoriels, les podcasts, les MOOC… Voilà le vrai professeur d’anglais de la génération 15–35 ans.
Une enseignante de Casablanca m’expliquait récemment en souriant :
C’est peut-être là l’une des singularités marocaines : une langue qui ne s’apprend pas, mais qui s’infiltre.
Écouter, parler, écrire : les défis restent bien réels
Mais tout n’est pas rose.
L’étude révèle que les compétences de compréhension orale, de production écrite et d’expression orale restent faibles. Rien d’étonnant : le système éducatif marocain, malgré ses efforts, demeure trop théorique.
On apprend les règles mais on ne parle pas. On comprend les textes mais on n’ose pas les discuter. Un professeur résume la situation d’une phrase qui pique un peu :
« Le Maroc sait lire l’anglais, mais ne sait pas encore vivre en anglais. »
L’écart entre lecture et oral n’est pas une fatalité. C’est un appel à repenser les méthodes pédagogiques. C’est aussi une invitation à renforcer la confiance linguistique d’une jeunesse qui, paradoxalement, comprend mieux qu’elle ne croit.
Ce score place le pays en “Maîtrise modérée”, et surtout révèle une réalité que les salles de classe n’expliquent pas : c’est Internet qui enseigne l’anglais au Maroc.
TikTok, YouTube, Reddit, les forums, les tutoriels, les podcasts, les MOOC… Voilà le vrai professeur d’anglais de la génération 15–35 ans.
Une enseignante de Casablanca m’expliquait récemment en souriant :
« Les élèves n’attendent même plus le cours. Ils consomment déjà l’anglais toute la journée, ils vivent dedans. »
C’est peut-être là l’une des singularités marocaines : une langue qui ne s’apprend pas, mais qui s’infiltre.
Écouter, parler, écrire : les défis restent bien réels
Mais tout n’est pas rose.
L’étude révèle que les compétences de compréhension orale, de production écrite et d’expression orale restent faibles. Rien d’étonnant : le système éducatif marocain, malgré ses efforts, demeure trop théorique.
On apprend les règles mais on ne parle pas. On comprend les textes mais on n’ose pas les discuter. Un professeur résume la situation d’une phrase qui pique un peu :
« Le Maroc sait lire l’anglais, mais ne sait pas encore vivre en anglais. »
L’écart entre lecture et oral n’est pas une fatalité. C’est un appel à repenser les méthodes pédagogiques. C’est aussi une invitation à renforcer la confiance linguistique d’une jeunesse qui, paradoxalement, comprend mieux qu’elle ne croit.
Le classement par villes apporte une autre surprise : le leadership de Rabat, qui atteint 517 points, suivie par Fès et Benguerir (515 chacune).
Ces trois villes se situent dans la catégorie “Maîtrise modérée”.
Ce trio n’est pas hasard mais la question se pose pour Marrakech !
Rabat : capitale institutionnelle, capitale universitaire, capitale diplomatique.
Fès : ville d’universités, de lycées scientifiques, de classes préparatoires.
Benguerir : ville de l’OCP, de l’Université Mohammed VI Polytechnique, du digital et de la recherche.
On voit se dessiner une carte du Maroc où l’anglais se développe là où l’économie du savoir se renforce.
Au niveau régional, seuls Fès-Meknès (502) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (500) franchissent ou atteignent le seuil clé des 500 points. Le Nord, avec Tanger comme capitale des flux mondiaux, confirme une fois encore son ADN international.
Ce trio n’est pas hasard mais la question se pose pour Marrakech !
Rabat : capitale institutionnelle, capitale universitaire, capitale diplomatique.
Fès : ville d’universités, de lycées scientifiques, de classes préparatoires.
Benguerir : ville de l’OCP, de l’Université Mohammed VI Polytechnique, du digital et de la recherche.
On voit se dessiner une carte du Maroc où l’anglais se développe là où l’économie du savoir se renforce.
Au niveau régional, seuls Fès-Meknès (502) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (500) franchissent ou atteignent le seuil clé des 500 points. Le Nord, avec Tanger comme capitale des flux mondiaux, confirme une fois encore son ADN international.
Métier par métier : l’anglais façonne déjà l’économie marocaine
Le rapport EF EPI 2025 dévoile un détail fascinant : les secteurs les plus performants sont précisément ceux qui portent l’économie marocaine de demain.
Le message est limpide : les métiers à forte valeur ajoutée sont déjà anglophones ou en passe de le devenir. Dans les RH, dans la tech, dans la R&D, dans les services internationaux, l’anglais n’est plus un bonus. C’est une clé.
À l’inverse, deux secteurs structurants affichent des retards :
• Marketing : 422 points
• Comptabilité & Finance : 425 points
C’est le signe d’un paysage professionnel encore inégal, où certains métiers se globalisent à grande vitesse pendant que d’autres restent rivés à leurs pratiques traditionnelles.
• Ressources humaines : 548 points
• Recherche & Développement : 543 points
• IT : 504 points
• Service client : 502 points
Le message est limpide : les métiers à forte valeur ajoutée sont déjà anglophones ou en passe de le devenir. Dans les RH, dans la tech, dans la R&D, dans les services internationaux, l’anglais n’est plus un bonus. C’est une clé.
À l’inverse, deux secteurs structurants affichent des retards :
• Marketing : 422 points
• Comptabilité & Finance : 425 points
C’est le signe d’un paysage professionnel encore inégal, où certains métiers se globalisent à grande vitesse pendant que d’autres restent rivés à leurs pratiques traditionnelles.
Le Maroc, hub africain et méditerranéen : l’anglais comme accélérateur stratégique
L’EF EPI 2025 insiste : dans une économie mondialisée, l’anglais n’est plus un luxe académique mais une infrastructure invisible.
Pour un pays qui se veut plateforme entre l’Europe, l’Afrique et le monde arabe, l’anglais devient un multiplicateur de puissance.
Il permet d'attirer les talents, d'accélérer l’innovation, de négocier à armes égales, de déployer la R&D et renforcer l’internationalisation des entreprises marocaines.
À l’heure où les start-up marocaines s’exportent, où les chercheurs collaborent avec le monde entier, où les étudiants naviguent entre continents, l’anglais n’est plus un débat identitaire. C’est un outil stratégique.
Pour un pays qui se veut plateforme entre l’Europe, l’Afrique et le monde arabe, l’anglais devient un multiplicateur de puissance.
Il permet d'attirer les talents, d'accélérer l’innovation, de négocier à armes égales, de déployer la R&D et renforcer l’internationalisation des entreprises marocaines.
À l’heure où les start-up marocaines s’exportent, où les chercheurs collaborent avec le monde entier, où les étudiants naviguent entre continents, l’anglais n’est plus un débat identitaire. C’est un outil stratégique.
Une transition réelle, mais pas encore une révolution
Le rapport met en lumière les faiblesses :
• une maîtrise encore jugée faible,
• un oral fragile,
• des écarts territoriaux importants,
• des métiers stratégiques à la traîne,
• un enseignement trop théorique.
Mais, la dynamique est indéniable :
• une progression exceptionnelle (+13 places),
• une jeunesse massivement exposée à l’anglais,
• une économie en transformation,
• des universités motrices,
• une présence digitale qui explose.
Le Maroc est à un carrefour linguistique.
On n’est pas encore un pays anglophone. Mais on n’est plus tout à fait un pays francophone non plus. On avance dans un modèle hybride, organique, spontané, façonné par l’économie et les écrans plus que par l’administration. Une transformation “bottom-up”, discrète mais irrésistible.
• une maîtrise encore jugée faible,
• un oral fragile,
• des écarts territoriaux importants,
• des métiers stratégiques à la traîne,
• un enseignement trop théorique.
Mais, la dynamique est indéniable :
• une progression exceptionnelle (+13 places),
• une jeunesse massivement exposée à l’anglais,
• une économie en transformation,
• des universités motrices,
• une présence digitale qui explose.
Le Maroc est à un carrefour linguistique.
On n’est pas encore un pays anglophone. Mais on n’est plus tout à fait un pays francophone non plus. On avance dans un modèle hybride, organique, spontané, façonné par l’économie et les écrans plus que par l’administration. Une transformation “bottom-up”, discrète mais irrésistible.
Un Maroc anglophone en 2035 ? Et pourquoi pas…
Si la tendance persistait vingt ans, l’anglais pourrait s’imposer non pas contre les autres langues, mais à côté d’elles. Un Maroc multilingue, ancré dans ses identités, ouvert sur le monde, capable de naviguer culturellement et économiquement dans plusieurs univers à la fois.
La question n’est finalement plus : Le Maroc va-t-il devenir anglophone ?
Mais plutôt : Combien de temps cela prendra-t-il… et qui sera prêt à en tirer parti ?
La question n’est finalement plus : Le Maroc va-t-il devenir anglophone ?
Mais plutôt : Combien de temps cela prendra-t-il… et qui sera prêt à en tirer parti ?
L’EF EPI, c’est quoi au juste ?
L’EF English Proficiency Index, plus connu sous le nom EF EPI, est aujourd’hui la plus grande étude mondiale dédiée à la maîtrise de l’anglais. Chaque année, l’organisme international Education First analyse les résultats de plus de deux millions de personnes, issues de plus de 130 pays et régions, à travers un test standardisé gratuit disponible en ligne.
L’objectif ? Mesurer le niveau réel d’anglais des adultes, indépendamment des systèmes scolaires nationaux. L’indice évalue la compréhension écrite, la compréhension orale, l’expression et l’usage général de la langue dans un contexte quotidien et professionnel.
Le classement n’est pas qu’une photographie linguistique : il sert aussi de baromètre économique et social, car un bon score en anglais est souvent corrélé à l’ouverture internationale, à l’innovation et à l’employabilité.
Pour les gouvernements, les entreprises et les universités, l’EF EPI est devenu un outil stratégique permettant d’identifier les forces, les faiblesses et les tendances d’un pays dans un monde où l’anglais reste la langue dominante du commerce, de la technologie et de la recherche.
En résumé, l’EF EPI n’est pas seulement une mesure académique : c’est une boussole mondiale de la compétitivité linguistique.
L’objectif ? Mesurer le niveau réel d’anglais des adultes, indépendamment des systèmes scolaires nationaux. L’indice évalue la compréhension écrite, la compréhension orale, l’expression et l’usage général de la langue dans un contexte quotidien et professionnel.
Le classement n’est pas qu’une photographie linguistique : il sert aussi de baromètre économique et social, car un bon score en anglais est souvent corrélé à l’ouverture internationale, à l’innovation et à l’employabilité.
Pour les gouvernements, les entreprises et les universités, l’EF EPI est devenu un outil stratégique permettant d’identifier les forces, les faiblesses et les tendances d’un pays dans un monde où l’anglais reste la langue dominante du commerce, de la technologie et de la recherche.
En résumé, l’EF EPI n’est pas seulement une mesure académique : c’est une boussole mondiale de la compétitivité linguistique.












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