Tout d'abord, il est essentiel de reconnaître que Spotify n'est pas seulement une plateforme d'écoute ; c'est un outil puissant pour l'engagement des fans, la découverte de nouveaux talents et la monétisation de la musique. Pour les artistes marocains, maîtriser Spotify signifie non seulement la possibilité de diffuser leur musique à une audience mondiale mais aussi de tirer parti des algorithmes de la plateforme pour augmenter leur visibilité.

Une formation ciblée sur Spotify pour les musiciens marocains pourrait inclure des modules sur l'optimisation de leur profil d'artiste, la manière de soumettre leur musique aux playlists influentes et les stratégies pour engager et augmenter leur base de fans sur la plateforme. De plus, une compréhension approfondie des données fournies par Spotify for Artists, comme les statistiques d'écoute et les données démographiques des auditeurs, permettrait aux artistes de mieux comprendre leur public et d'ajuster leur stratégie marketing en conséquence.

Un autre aspect crucial est la collaboration. Spotify facilite les collaborations entre artistes de différentes régions et genres musicaux. En formant les artistes marocains à ces opportunités, on pourrait assister à une explosion de créativité et à la naissance de projets musicaux innovants, renforçant ainsi la présence de la musique marocaine sur la scène internationale.

Cependant, pour que cette vision devienne réalité, il est nécessaire que les acteurs clés de l'industrie musicale marocaine, y compris les labels, les managers et les institutions culturelles, reconnaissent l'importance de cette formation et investissent dans le développement des compétences numériques de leurs artistes. Des partenariats avec Spotify et d'autres organisations pourraient également être explorés pour faciliter l'accès à ces ressources éducatives.

En conclusion, la formation des artistes musiciens marocains à être actifs et stratégiques sur Spotify pourrait être un tournant dans leur carrière. Non seulement cela pourrait augmenter leur visibilité et leur rémunération, mais cela pourrait également ouvrir la voie à une nouvelle ère de la musique marocaine, solidement ancrée dans le paysage musical mondial et célébrée à travers les continents. L'investissement dans la formation numérique des artistes n'est pas juste une question de tendance, mais une nécessité pour que la musique marocaine rayonne à l'international.

 La diffusion en contenu a ainsi mis fin à une période durant laquelle la musique était dominée par quelques superstars

Selon Spotify : 

« Le secteur n’a jamais été aussi peu dominé, avec davantage d’artistes ayant une véritable opportunité et la possibilité de gagner de l’argent grâce à leur art ». 

« À l’ère du streaming, les palmarès ne sont pas assez vastes pour présenter tous les artistes qui rencontrent le succès. Les goûts des fans sont plus diversifiés, et une plus grande réserve de redevances signifie plus de revenus pour un plus grand nombre d’artistes »

Près de la moitié du total des redevances, soit 4,5 milliards de dollars, a été versée aux labels et artistes indépendants. De même, 80 % des groupes ayant touché plus d’1 million de dollars annuels ne disposent d’aucun morceau ayant atteint le Top 50 mondial.

« À l’ère du streaming, les palmarès ne sont pas assez vastes pour présenter tous les artistes qui rencontrent le succès. Les goûts des fans sont plus diversifiés, et une plus grande réserve de redevances signifie plus de revenus pour un plus grand nombre d’artistes »

Enfin, près de la moitié des artistes qui généraient plus de 10 000 dollars sur Spotify en 2017, en obtiennent désormais plus de 50 000.

En novembre dernier, l’entreprise suédoise annonçait d’importants changements à son système de redevance, notamment pour lutter contre le « streaming artificiel ». Les morceaux n’atteignant pas le seuil minimum de 1 000 écoutes annuelles ne peuvent plus prétendre à aucun paiement.