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Exiger un chèque de garantie en clinique ? Le Maroc dit stop


Rédigé par La Rédaction le Vendredi 2 Mai 2025

La santé n’est pas un luxe, ni un produit à crédit. Elle est un droit fondamental. Et pour la première fois, les autorités marocaines envoient un message clair : les temps de l’impunité sont révolus. Les cliniques doivent désormais choisir : respecter la loi ou en subir les conséquences. La peur a changé de camp :
Les autorités marocaines déclarent la guerre aux pratiques illégales des cliniques privées.
Demander un chèque de garantie à l’entrée est désormais passible de prison.
Patients assurés : vos droits ne sont plus négociables.



​Une pratique illégale devenue banale

Il suffit d’une hospitalisation pour que la réalité vous rattrape : au Maroc, malgré votre assurance santé, certaines cliniques privées exigent encore un chèque de garantie à l’entrée. Une demande pourtant formellement interdite par la loi.

Et ce, qu’on soit assuré, en urgence ou en situation critique. Une absurdité devenue routine, vécue en silence par des milliers de Marocains. Le pire ? C’est illégal depuis des années. Mais cette fois, l’État semble déterminé à faire respecter la loi.

​Le ministère sort les griffes

Le ministre de la Santé, Amine Tahraoui, l’a dit sans détour devant le Parlement : tolérance zéro pour les établissements de santé qui violent les droits des malades. Le ton est ferme, presque tranchant : désormais, exiger un chèque sans justification sera considéré comme un délit. Et pas un petit : jusqu’à de la prison et des amendes salées.

Le gouvernement ne se contente pas de menacer : il active tout un arsenal juridique. L’article 75 de la loi 131.13 sur l’exercice de la médecine, l’article 316 du Code de commerce sur les pratiques abusives, et l’article 544 du Code pénal sur les atteintes aux biens sont désormais mobilisés pour faire plier les cliniques récalcitrantes.

​Inspection surprise et sanctions lourdes

Ce n’est pas qu’un effet d’annonce. Des équipes d’inspection sont en cours de déploiement dans toutes les régions. Leur mission : traquer les abus, vérifier la qualité des soins, le respect des tarifs réglementés, et surtout la conformité des pratiques avec les contrats d’assurance. En cas de fraude avérée, la sanction est exemplaire : exclusion du système de remboursement de la CNSS et des mutuelles. Une véritable mise à l’écart du circuit sanitaire officiel, qui pourrait coûter cher – très cher – aux établissements concernés.

Pour les patients, le message est limpide : vous n’avez à payer que ce qui n’est pas couvert par votre assurance, et seulement si c’est justifié. Plus de frais surprises. Plus de factures gonflées. Plus d’avances abusives au nom de l’urgence.

​chikayasanté.ma : la plateforme qui redonne le pouvoir aux patients

Et pour ceux qui veulent signaler une dérive ? Le ministère a pensé à tout. Une plateforme nationale, chikayasanté.ma, permet à tous les citoyens de déposer une plainte en ligne. Chèque illégal, dépassement de tarifs, comportements douteux ou maltraitance : chaque signalement est pris au sérieux. Mieux : il peut déclencher une enquête et déboucher sur des sanctions.

Un tournant symbolique. Pour la première fois, le citoyen devient un acteur actif du système de santé, et non plus un simple client captif.

En toile de fond de cette révolution, un nouvel acteur entre en scène : l’Instance supérieure de la Santé, un organe chargé de veiller à l’éthique et à la régularité dans les établissements privés. Son objectif : rétablir la confiance, surveiller les pratiques commerciales douteuses, et protéger le patient comme un sujet de droit, non comme une variable d’ajustement budgétaire.

Un vieux combat… qu’on espère enfin gagné

Tout le monde se souvient encore de la sortie fracassante de l’ancien secrétaire général du ministère des Finances, qui, il y a quelques années déjà, avait dénoncé avec véhémence cette pratique honteuse des chèques de garantie exigés à l’entrée des cliniques, même pour des patients assurés. Ses propos avaient fait du bruit… puis plus rien. Pas de suite concrète, pas de réelle dissuasion.

Alors oui, cette nouvelle offensive portée par le ministre de la Santé a un parfum de déjà-vu. Mais cette fois, les signaux sont plus clairs, les outils sont là, et la volonté politique semble plus tranchante. Le citoyen marocain a appris à se méfier des annonces sans lendemain. Il regarde. Il attend. Il espère.

Espérons simplement que 2025 ne soit pas une énième promesse sans exécution. Car la santé n’a plus le temps d’attendre.

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Vendredi 2 Mai 2025

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