Libération de Boualem Sansal : l’Algérie répond à l’appel de l’Allemagne
Le 16 novembre 2024, Boualem Sansal, en provenance de Paris, est arrêté sans explication à son arrivée à l’aéroport d’Alger. Pendant plusieurs jours, son arrestation reste secrète, laissant sa famille dans l'incertitude. Une semaine après, son avocat, François Zimeray, organise la première conférence de presse, créant le Comité international de soutien. Le monde apprend que l’écrivain est accusé d’atteinte à l’unité nationale, une accusation politique et sans fondement.
Malgré son état de santé dégradé, avec un cancer de la prostate, les autorités algériennes refusent de libérer l’écrivain. En mars 2025, il est condamné à cinq ans de prison ferme, une décision jugée inhumaine par ses soutiens, qui dénoncent un jugement trop lourd, surtout pour un homme malade. Le combat diplomatique pour sa libération atteint son apogée en novembre 2025, lorsque le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, accède à la demande de grâce faite par son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier.
L’arrestation de Boualem Sansal a mis en lumière les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie, un contexte déjà tendu par les désaccords sur le Sahara marocain et d’autres questions politiques. L’écrivain, connu pour ses positions critiques envers le régime algérien, est devenu une figure symbolique de la lutte pour la liberté d'expression en Algérie. La médiation allemande a permis de clore ce chapitre douloureux, marquant un tournant dans les relations franco-algériennes et soulignant le rôle de la diplomatie européenne dans les affaires internes des pays.
Si la libération de Boualem Sansal marque la fin de son calvaire personnel, elle ouvre aussi la voie à une réflexion plus large sur la liberté d’expression et les droits de l’homme en Algérie. Le rôle de la diplomatie européenne, en particulier de l’Allemagne, pourrait devenir crucial dans les mois à venir pour garantir la protection des opposants politiques et la fin de la répression. Le cas de Sansal, bien que terminé, n’est qu’un maillon dans une lutte qui dépasse largement l’auteur lui-même.












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