Mardi soir, à Coquimbo, la poésie a pris des airs de diplomatie culturelle. Pour la 4ᵉ année consécutive, l’ambassade du Maroc au Chili et le Centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisations ont orchestré un récital en hommage à Gabriela Mistral, poétesse chilienne et prix Nobel de littérature. Plus de 200 invités, politiques, diplomates, universitaires et artistes se sont retrouvés pour un voyage littéraire multilingue.
Avec la participation de 34 ambassades accréditées à Santiago, cet événement est devenu un vrai "festival" diplomatique, où les vers remplacent les discours officiels. Comme l’a souligné Rodrigo Olsen, sous-secrétaire aux Relations extérieures du Chili,
Avec la participation de 34 ambassades accréditées à Santiago, cet événement est devenu un vrai "festival" diplomatique, où les vers remplacent les discours officiels. Comme l’a souligné Rodrigo Olsen, sous-secrétaire aux Relations extérieures du Chili,
« la diplomatie culturelle joue un rôle clé dans le renforcement de l’amitié et de la coopération ».
Zoom sur une poésie qui unit les rives
Le choix de Gabriela Mistral n’est pas anodin. Figure majeure de la poésie latino-américaine, son œuvre, marquée par l’amour, l’exil et la maternité, trouve un écho universel.
La soirée a aussi été marquée par une performance touchante : deux étudiants de l’École Moderne de Musique ont interprété La Noche, récompensés pour leur participation à un concours musical organisé récemment par l’ambassade du Maroc.
Cette scène illustre parfaitement le soft power marocain version 2025 : une diplomatie qui ne se contente pas de signer des traités, mais qui déclame des vers. Comme l’a rappelé l’ambassadrice du Maroc, Kenza El Ghali, cette initiative « s’inscrit dans la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui œuvre pour une diplomatie moderne, fondée sur la culture et la promotion des droits de la femme ».
Réceptions et échos
La presse chilienne salue depuis plusieurs années ce rendez-vous qui sort des sentiers battus de la diplomatie. Sur les réseaux sociaux, certains internautes ont comparé l’événement à un Eurovision de la poésie, mais en plus chic et sans votes télévisés.
La ministre chilienne des Cultures, Carolina Arredondo Marzán, a d’ailleurs insisté sur « l’apport des activités culturelles initiées par l’ambassade du Maroc dans le rapprochement des peuples ». Et le ministre de l’Éducation, Nicolas Cataldo, a mis en avant « la volonté d’un pays de l’autre rive de l’Atlantique de tisser des liens solides avec le Chili et l’Amérique latine ».
À suivre entre deux vers
Alors, faut-il suivre ce récital ? Clairement oui. Parce qu’au-delà des discours, c’est une belle démonstration que la culture peut faire voyager plus loin que n’importe quel avion. Le Maroc, en s’inscrivant dans cette dynamique, continue de prouver que la diplomatie peut aussi se conjuguer au futur… en rimes.












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