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Gynécologie esthétique : soin légitime ou marketing de l’intime ?


La médecine esthétique explore désormais les zones les plus sensibles du corps féminin
La gynécologie esthétique se développe au Maroc. Entre soin thérapeutique et pression sociale, un cadre éthique et médical devient indispensable.



Des injections pour améliorer l’apparence des grandes lèvres, des lasers pour « rajeunir » le vagin, des fillers pour redessiner la vulve : la gynécologie esthétique suscite autant d’enthousiasme que de malaise. À l’occasion du Morocco Medical Expo 2025, une session spéciale a abordé ces pratiques en pleine expansion. Entre promesse thérapeutique et influence des standards esthétiques mondialisés, où s’arrête le soin, où commence le commerce ?

Une discipline émergente… et controversée
Venue initialement des États-Unis, la gynécologie esthétique regroupe des actes non chirurgicaux visant à améliorer l’apparence ou la fonction de la région génitale féminine. Il s’agit de techniques peu invasives : injection d’acide hyaluronique, toxine botulique, radiofréquence, laser CO₂ fractionné…

Les intervenants du salon, notamment le Dr Ghita Essouiti, vont rappelé que ces pratiques peuvent répondre à de vraies demandes cliniques : sécheresse vaginale post-ménopause, incontinence urinaire légère, douleurs après accouchement, troubles de l’image corporelle.

Un soin entre réparation et transformation
Certaines indications sont médicalement justifiées : réhabilitation post-cancer, cicatrisation après épisiotomie, relâchement des tissus lié à l’âge ou à l’hormonothérapie. D’autres relèvent plus clairement de la demande esthétique pure, influencée par des représentations souvent véhiculées par les réseaux sociaux ou la pornographie.

La gynécologie esthétique oscille donc entre deux pôles :

l’accompagnement thérapeutique de femmes en souffrance réelle,


Le Maroc, terrain de développement discret
Les praticiens marocains présents au salon ont confirmé une augmentation constante des demandes, notamment dans les grandes villes. Les patientes concernées sont souvent jeunes, actives, et sensibles aux tendances internationales.

Mais cette pratique reste peu régulée : absence de recommandations officielles, actes hors nomenclature, grande hétérogénéité dans les protocoles. Certaines interventions sont pratiquées dans des cabinets esthétiques non médicalisés, posant de vrais enjeux de sécurité.

Un besoin de régulation et de cadre éthique
Plusieurs intervenantes, dont le Pr Naïma Samouh, ont plaidé pour :

la création d’un référentiel de bonnes pratiques, validé par les sociétés savantes de gynécologie,
l’information des patientes sur les risques, bénéfices, et alternatives, en toute transparence,
une formation certifiante spécifique, pour éviter les dérives commerciales.

Car dans un domaine aussi intime, l’information et le consentement éclairé sont essentiels pour éviter la médicalisation abusive du corps féminin.

Le droit au confort… sans pression esthétique
Faut-il interdire ces pratiques ? Non, répondent les spécialistes. Mais il faut distinguer le soin du culte de la perfection. Une patiente gênée par une cicatrice post-accouchement a le droit de chercher du soulagement. Une adolescente complexée par la forme de ses lèvres n’a pas à se conformer à un modèle irréaliste.

La gynécologie esthétique ne doit pas répondre à des normes extérieures, mais à un besoin exprimé, contextualisé, encadré.

FOCUS : Gynécologie esthétique – actes les plus pratiqués
Laser CO₂ vaginal : rajeunissement tissulaire, incontinence légère
Toxine botulique périnéale : traitement des spasmes ou douleurs
Point G Shoot / O-Shot : amélioration de la sensibilité sexuelle
Filler des grandes lèvres : harmonisation esthétique
PRP (plasma enrichi) : régénération cellulaire locale

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Mardi 20 Mai 2025



Rédigé par Hind Ed-dbali le Mardi 20 Mai 2025


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