Hong Kong en deuil : un incendie historique frappe Tai Po
Le drame a pris une ampleur vertigineuse en quelques heures. Le feu serait parti des parties inférieures des filets de protection installés sur le chantier de rénovation du complexe, avant de s’étendre à une vitesse fulgurante. Ces filets, censés éviter la poussière et les chutes d’objets, auraient au contraire favorisé la propagation du brasier, amplifiés par des panneaux de mousse et des échafaudages en bambou une pratique encore courante à Hong Kong.
Selon les premiers éléments, les flammes ont rapidement gagné plusieurs tours du complexe, transformant les couloirs et cages d’escaliers en pièges mortels. La police a expliqué ce dimanche que le nouveau bilan provient de l’inspection de trois tours supplémentaires, sur les huit que compte Wang Fuk Court. Le travail de recherche dans les décombres reste extrêmement délicat, ce qui laisse craindre un bilan encore plus lourd.
Ce sinistre est désormais considéré comme l’incendie d’immeuble le plus meurtrier depuis 1980 dans le monde à l’exception des feux survenus dans des nightclubs, des prisons ou des centres commerciaux. Une statistique glaçante révélée par la base de données des catastrophes de l'Université de Louvain, en Belgique, qui souligne l’ampleur de la catastrophe.
Pour les habitants de Hong Kong, la stupeur se mélange à la colère. De nombreux résidents s’interrogent déjà sur les conditions de sécurité du chantier, les matériaux utilisés et la vitesse incroyable à laquelle les flammes ont dévoré les structures. Plusieurs experts locaux rappellent que l’usage du bambou sur les échafaudages, bien que traditionnel et flexible, peut devenir un vrai vecteur de propagation quand il est combiné à des matériaux inflammables comme la mousse ou certains filets.
Les autorités, elles, se montrent prudentes. Une enquête complète a été ouverte pour déterminer les causes exactes du sinistre et vérifier si des négligences ont eu lieu. Le gouvernement hongkongais promet des réponses “dans les plus brefs délais”, même si les premières analyses laissent déjà penser à un enchaînement de failles structurelles.
La ville, sous le choc, tente de se rassembler autour des familles des victimes. Les prochaines heures seront décisives pour évaluer l'étendue totale des pertes humaines. Hong Kong s’attend désormais à vivre plusieurs jours de deuil, dans un climat de tristesse et d’incompréhension.












L'accueil

















