1/ Le secteur de la santé.
Mais à côté de tout cela, en plus des malades, il y a surtout une grosse colère, certes encore sourde mais de moins en moins, contre tout ce monde.
De grosses différences de chiffres et de statistiques entre les données officielles de la protection sociale universelle, avec ce qui semble être, selon d’autres chiffres, une déperdition de ceux qui étaient RAMED, qui devaient devenir AMO, et qui ne sont dans les limbes du nulle part.
Les hôpitaux publics, on le sait et on ne le sait même que trop, sont placés sous la coupe impérieuse des agents de sécurité, avec une pénurie de médicaments et de matériel qui n’a d’égale que celle des médecins du public allant pantoufler dans le privé.
Quant aux cliniques privées, elles sont, dit-on, chères et pas toujours fiables quant à la conformité des soins prodigués ou préconisés avec les besoins de tant et tant de patients.
Bien sûr, tout cela est discutable, tout ce qui se dit n’est pas toujours vrai, mais le malaise est là, d’où nécessité de réconciliation.
2/ Le domaine de l’éducation nationale et, plus généralement, de l’école publique (et même privée).
On dit que c’est l’arabisation, mais on dit tellement de choses… c’est l’arabisation mal engagée et encore plus mal gérée, mais aussi la financiarisation due à la privatisation du secteur.
Le Programme d’ajustement structurel, fâcheusement connu sous l’acronyme PAS, est passé par là, les privés ont surgi, et ils ne lâchent pas le morceau, pas plus qu’ils ne lâchent d’ailleurs les enseignants du public qu’ils attirent, souvent à vil prix, vers leurs établissements.
Résultat, un désamour de plus en plus marqué des populations pour l’école publique et une voracité de plus en plus marquante des privés qui oublient souvent qu’ils exercent une mission de service public. D’où besoin de réconciliation.
3/ La politique.
Une médiocrité désormais assumée par l’actuelle équipe aux commandes, ceux qui s’y complaisent, leurs complices, les inévitables comparses, et ceux qui composent.
Le silence du chef du gouvernement qui devrait plus parler et la gouaille de certains de ses ministres qui gagneraient à moins causer, voire à se taire, en sont grandement responsables.
Quelques rares exceptions confirment la triste règle de la médiocrité ambiante. Faut-il vraiment une réconciliation, dans l'état actuel des choses ? Chacun répondra...
4/ La presse et le monde des médias.
Les éditeurs s’opposent aux éditeurs, les éditeurs s’opposent aux journalistes, le ministre s’oppose aux éditeurs et aux journalistes. Les professionnels du secteur sont supposés égaux mais l’ego prime et c’est tout ce petit monde qui déprime.
Et pourtant, la solution est simple, tout en étant très compliquée… il suffit de ré(in)staurer la confiance, et nous avons des gens pour ça, capables de faire ça ; peut-être pas au gouvernement, peut-être plus haut.
Certains doivent partir, d’autres hésitent à venir, et pourtant… pourtant, l’avenir de la profession passe par cette loi. Pour l’instant, tout le monde tire sur tout le monde et l’opinion publique est atterrée.
La réconciliation est de plus en plus pressante.
5/ Les jeunes Z.
Malgré leurs différences, ils se ressemblent, puis se rassemblent, critiquent, revendiquent, rejettent la politique.
Et donnent rendez-vous pour dans quelques mois. On les a entendus, ils sont écoutés, ils ont été compris. Lors des prochaines élections, les partis traditionnels, les ringards et les ambitieux, les approximatifs et les vindicatifs, doivent se faire du souci.
Ils ne le comprennent pas encore, mais ils le verront bien assez tôt. Ils gagneraient à se réconcilier avec la population, jeunes et moins jeunes.
Et ainsi donc va le Maroc, cahin caha, de cahots en chahut, et ce ne sont là que quelques cas, loin d'être exhaustifs.
Ne voyant rien venir, ou partiellement, lentement, ou les deux, ils fulminent et ont besoin d’être réconciliés. Nous en sommes là, en attendant la grande communion de foot qui réconciliera tout le monde. Momentanément.
PAR AZIZ BOUCETTA/PANORAPOST.MA












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