L’Indonésie, la plus touchée, fait état d’au moins 442 décès et plus de 400 disparus. En Thaïlande, les autorités parlent de 162 morts, conséquence de l’une des pires crues de la décennie. Au Sri Lanka, 212 personnes ont perdu la vie après le passage du cyclone Ditwah, tandis que 218 sont toujours introuvables. En Malaisie, l’État de Perlis enregistre deux victimes, mais les dégâts matériels sont considérables.
Depuis plusieurs jours, les secouristes s’activent pour dégager les routes, récupérer les corps et tenter de sauver ceux qui peuvent encore l’être. En Indonésie, plusieurs zones restent totalement coupées du monde, notamment dans l’île de Sumatra, où deux villes Tapanuli Central et Sibolga restent inaccessibles. Deux navires de guerre ont été dépêchés depuis Jakarta pour acheminer l’aide d’urgence.
Dans le village de Sungai Nyalo, les habitants décrivent un décor de fin du monde : des maisons noyées sous la boue, des cultures dévastées, aucun secours visible. Beaucoup refusent de partir, accrochés à leurs terres malgré la peur et l’incertitude. “On ne veut pas abandonner nos maisons”, confie Idris, la voix lourde.
En Thaïlande, le gouvernement tente de répondre à l’ampleur de la catastrophe. Distributions d’aide, indemnisations jusqu’à deux millions de bahts, soit environ 53 000 euros, pour les familles de victimes, réparations d’infrastructures… Mais la colère monte. Deux responsables locaux ont été suspendus, accusés de lenteur et d’inaction.
Au Sri Lanka, c’est un autre scénario d’urgence. Le président a déclaré l’état d’urgence, mobilisant l’armée pour soutenir les secours. Dans la banlieue de Colombo, des habitants se déplacent avec leurs affaires sur la tête, cherchant un refuge encore accessible. “Ma maison est totalement inondée, je ne sais pas où aller”, lâche Selvi, mère de famille de 46 ans, les yeux rougis.
Plus de 833 000 personnes ont été déplacées, dont 122 000 dans des abris temporaires. Le pays se retrouve face à sa pire catastrophe naturelle depuis 2017. Un tiers de la population est privé d’électricité et d’eau courante.
Les scientifiques, eux, ne mâchent pas leurs mots : le changement climatique accentue la violence des pluies, intensifie les cyclones et rend ces événements plus fréquents. Des pluies plus longues, des crues plus soudaines, des vents plus agressifs… Une combinaison explosive qui frappe désormais des millions de personnes.












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