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Irak : Le PKK dépose symboliquement les armes, un tournant après quarante ans de conflit


Rédigé par le Vendredi 11 Juillet 2025

En Irak, des combattants du PKK déposent symboliquement les armes après 40 ans de guerre contre la Turquie. Un geste historique, mais conditionné à la libération de leur chef Abdullah Öcalan.



Un geste historique, chargé de symbole, s’est produit ce 11 juillet 2025 dans le nord de l’Irak. Pour la première fois depuis quatre décennies, des combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont volontairement déposé les armes. L’événement, qui s’inscrit dans le cadre d’un processus de paix entamé en 2024, suscite autant d’espoir que de prudence dans une région marquée par des décennies de violences.
 

C’est dans la grotte de Casene, à une cinquantaine de kilomètres de Souleimaniyé, que s’est déroulée cette cérémonie sans précédent. Ce lieu chargé d’histoire pour le mouvement kurde – il abritait autrefois une imprimerie diffusant les premiers journaux kurdes – a vu quatre commandants du PKK et une trentaine de combattants déposer et brûler leurs armes. Un acte hautement symbolique qui marque, selon leurs dirigeants, « le début d’une ère démocratique ».
 

Ce désarmement s’inscrit dans un processus de réconciliation amorcé à l’automne 2024, sous l’impulsion d’un appel historique lancé par Abdullah Öcalan, le leader emblématique du PKK, incarcéré depuis plus de vingt-cinq ans. Dans un message vidéo diffusé en février, Öcalan, surnommé « Apo » par ses partisans, avait appelé son organisation à « déposer les armes » et à se dissoudre.
 

Cependant, la direction actuelle du PKK continue de poser des conditions. La libération d’Öcalan figure en tête de leurs revendications. « Tant que cette exigence première ne sera pas satisfaite, il sera difficile de garantir la poursuite effective du processus de paix », a déclaré Bese Hozat.
 

Le gouvernement turc suit de près ces évolutions. Signe d’un certain réalisme politique, Devlet Bahçeli, chef du MHP et allié d’Erdogan, a récemment tendu la main au PKK. Erdogan a salué « un processus prometteur ». Mais la tension persiste : deux drones turcs auraient été abattus peu avant la cérémonie.
 

La coprésidente du PKK a confirmé que le mouvement souhaite « s’engager dans la vie politique turque par des voies pacifiques ». Le conflit, débuté en 1984, a fait au moins quarante mille morts, avec un pic de violence en 2015-2016. Les combattants sont repliés dans les montagnes de Qandil, toujours ciblés par les frappes d’Ankara. Le dépôt d’armes de ce 11 juillet pourrait n’être qu’un premier pas. Tant que les frappes continuent et que la question d’Öcalan reste sans réponse, le processus reste fragile.
 

Mais pour la première fois depuis longtemps, l’image de combattants kurdes brûlant leurs armes dans une grotte historique pourrait entrer dans les livres d’histoire comme le début d’une sortie de conflit.


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Mamadou Bilaly Coulibaly
Journaliste et étudiant malien en stage, passionné par la géopolitique, l'histoire et le sport.... En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 11 Juillet 2025

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