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Iran-Israël : le cercle vicieux


Rédigé par le Samedi 6 Avril 2024

Tout le monde attend la réaction iranienne à la frappe aérienne d’Israël contre le consulat d’Iran à Damas. A Téhéran, on réfléchit surtout à la réaction israélienne aux représailles iraniennes.



A lire ou à écouter en podcast :


L’Ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la révolution islamique iranienne, a déclaré, le 3 avril, qu’Israël sera « giflé », en réaction à sa frappe aérienne, le 3 avril, contre le consulat d’Iran à Damas.

Pour rappel, le bombardement du consulat d’Iran dans la capitale syrienne a fait onze morts, dont sept militaires. Deux officiers iraniens de haut rang ont, ainsi, été tués, parmi lesquels le général Mohammad Reza Zahedi, ancien commandant de la force d'élite Al Qods au Liban et en Syrie, une unité rattachée au corps des Gardiens de la révolution iraniens.

Cette opération militaire israélienne viole, évidemment, toutes les conventions diplomatiques internationales, ce dont Tel-Aviv se moque royalement.

Israël a déjà prouvé qu’elle ne prend même pas en considération le Droit international, en ignorant autant les ordonnances de la Cour internationale de justice que les résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu.

La cible de la frappe aérienne israélienne est, cette fois-ci, d’un tout autre calibre que le Hamas palestinien ou même le Hezbollah libanais.

Le buffle et l’essaim de guêpes

S’attaquer à l’Iran, comme vient de le faire Israël, démontre encore une fois, que l’objectif du premier ministre israélien, Benjamine Netanyahou, est bel et bien de déclencher un conflit régional, dans lequel les Etats-Unis vont se trouver dans l’obligation d’intervenir pour éviter à leur protégé israélien de se faire subjuguer.

Dans ce bras de fer entre Israël et l’axe de la résistance, composé des mouvements de résistance palestiniens, du Hezbollah libanais, des Houthis du Yémen, des milices chiites irakiennes, de la Syrie et mené par l’Iran, Netanyahou semble se comporter comme un fou furieux pyromane, mais ne l’est pas du tout.

La stratégie militaire de l’axe de la résistance consiste à garder la maîtrise du degré de violence des affrontements avec Israël, partant du constat que l’armée israélienne perd de son efficacité à fur et à mesure que des combats se prolongent.

Ne pas réagir aux agressions israéliennes serait, pour les membres de l’axe de la résistance, synonyme de défaite. Mais élever le niveau des affrontements armés jusqu’à l’extrême serait, dans leur conception stratégique, tomber dans le piège qui leur est tendu par Netanyahou.

En termes plus simples, l’axe de la résistance vise l’effondrement d’Israël suite à des attaques successives en essaim de guêpes plutôt que de foncer tête baissée comme un buffle, ce qui obligerait les Etats-Unis à s’impliquer de manière directe et massive dans le conflit.

Le ciel d’Israël sous haute surveillance

L’Iran ne veut, donc, pas du tout d’une guerre ouverte contre Israël, une volonté paradoxalement partagée par les Etats-Unis.

Washington cherche, de ce fait, à « cadrer » la réaction iranienne suite à la frappe israélienne à Damas, pour éviter que la situation ne dégénère en guerre régionale.

L’armée de l’air américaine a déjà déployé ses moyens de guerre électronique pour brouiller le signal GPS en dessus d’Israël, afin d’empêcher des frappes de drones iraniens, tel le fameux Shahed 136 qui a fait ses preuves en Ukraine.

Pour contrer les missiles iraniens capables d’atteindre Israël, l’armée israélienne a, par ailleurs, fait appel à tous ses réservistes de la défense contre-aérienne, une information rapportée par les médias israéliens.

Réaction et contre-réaction

Les Iraniens se demandent, pour leur part, comment « doser » leur frappe contre Israël, de manière à sauvegarder leur dignité et leur image de marque auprès des franges pro-palestiniennes de l’opinion publique musulmane, sans pour autant provoquer une déflagration régionale.
 
La « gifle » iranienne à Israël devrait-elle infligée depuis l’Irak, la Syrie, ou du territoire iranien ?

Faut-il se contenter de frapper des bâtiments diplomatiques israéliens, pour « calibrer » la réponse iranienne à l’agression israélienne, ou, au contraire élargir le camp des cibles potentielles à des sites militaires ?

Si ce sont des sites militaires qui sont visés par l’Iran, ces derniers seront-ils situés dans la bande de Gaza ou le Golan syrien sous occupation, vu que la présence militaire israélienne y est illégale ?

Frapper des cibles militaires israéliennes dans la bande de Gaza permettrait d’associer l’opération militaire iranienne à la guerre qui y est en cours, ce que Washington veut à tout prix éviter.

Très prochainement, les réponses à toutes ces questions.





Ahmed Naji
Journaliste par passion, donner du relief à l'information est mon chemin de croix. En savoir plus sur cet auteur
Samedi 6 Avril 2024

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