Interrogé sur la situation explosive au Proche-Orient, il n’a laissé aucune ambiguïté. « Le Saint-Siège soutient publiquement la solution à deux États depuis plusieurs années. Nous savons tous qu’Israël ne l’accepte toujours pas. Mais nous la considérons comme la seule solution susceptible de résoudre le conflit actuel », a-t-il déclaré. Une prise de position assumée, dans un contexte où les négociations sont inexistantes et les tensions à leur paroxysme.
 

Léon XIV, premier pape américain de l’histoire, a rappelé que le Vatican avait reconnu l’État de Palestine dès 2015, une décision symbolique destinée à encourager les efforts diplomatiques. Depuis le début de son pontificat, il multiplie les appels à la paix et exprime régulièrement sa solidarité avec « la terre martyrisée de Gaza », dénonçant les souffrances des civils et les déplacements forcés.
 

Ce week-end, il a également évoqué sa rencontre récente avec Recep Tayyip Erdogan. Le président turc, a-t-il assuré, « approuve pleinement cette proposition » de solution à deux États. « La Turquie a un rôle important à jouer dans ce processus », a insisté le souverain pontife, en référence à l’influence diplomatique d’Ankara dans la région.
 

Mais le pape a tenu à maintenir l’équilibre délicat de la diplomatie vaticane. Il a affirmé que le Saint-Siège entretenait des liens « d’amitié » avec Israël, tout en se disant prêt à jouer un rôle de médiateur entre les deux parties. Une posture fondée sur le dialogue, que le Vatican tente depuis longtemps d’imposer face à la crispation politique.
 

Cette nouvelle prise de position intervient dans un contexte régional en ébullition, où la question palestinienne reste un point de fracture majeur. Dans un climat marqué par les violences, les crispations diplomatiques et les échecs des initiatives de paix, l’appel papal résonne comme une tentative de remettre la solution à deux États au cœur du débat international.