Par Taoufiq Boudchiche, économiste
À force de vouloir prolonger son avantage militaire, le gouvernement israélien s’est piégé lui-même en se privant de l’option diplomatique comme issue à la crise. Il s’enferme dans une logique guerrière et coloniale qui le mène à l’impasse et la fuite en avant qu’ impose les extrémistes à la société israélienne.
Une option dangereuse à plusieurs titres. D’abord elle met en danger la vie des otages retenus alors que l’un des objectifs politiques de la guerre, tel qu’affiché par les dirigeants israéliens, est leur libération. Jusqu’à maintenant aucun otage ou résultat probant sur ce registre ’a été obtenu par la guerre. Les otages libérés l’ont été lors des périodes de trêve militaire .
En deuxième lieu, poursuivre la guerre et profiter de l’avantage militaire pour élargir l’occupation à d’autres territoires conduira de nouveaux pays à se désolidariser du gouvernement israélien. Plusieurs pays auparavant défenseurs d’Israël, se défont de leur alliance inconditionnelle face à l’intransigeance du gouvernement israélien. L’opinion publique mondiale est scandalisée et la communauté internationale est particulièrement choquée par cet empiètement assumé du droit international. La société civile internationale quant à elle s’épuise à manifester, alerter, panser les plaies, crier sa révolte... rien n’y fait.
En troisième lieu, la guerre cruelle et injuste imposée aux palestiniens provoque une décomposition de la société israélienne au niveau politique, moral et sociétal. Enfin, la récidive des crimes de guerre et crimes contre l’humanité finiront par rattraper au niveau judiciaire les responsables de ce carnage à l’instar des cas du Rwanda, de la Bosnie … pour ne citer que les plus proches de nous.
Pourtant, une lecture plus sage de l’histoire récente devrait enseigner que la logique guerrière et coloniale n’a jamais servi les intérêts d’un pays quelque soit la puissance militaire et répressive mise en œuvre. En s’arrogeant le droit illégitime d’un usage sans limite de la répression et de la violence guerrière, les dirigeants israéliens s’interdisent par la force d’une telle logique de faire de la vraie politique au sens noble du terme et s’enferme dans un extrémisme aveugle.












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