C’est une véritable rupture dans la géopolitique énergétique de la région.
Tel Aviv et Le Caire signent un pacte aussi dense qu’un gisement offshore. NewMed Energy, l’un des partenaires du champ géant Leviathan, vient de conclure l’accord le plus ambitieux de l’histoire des exportations gazières israéliennes : un contrat de 35 milliards de dollars, destiné à alimenter l’Égypte via 130 milliards de mètres cubes de gaz d’ici à 2040.
Levier stratégique à plusieurs temps. Dès 2026, une première tranche de 20 bcm sera livrée via des infrastructures renforcées. La suite – environ 110 bcm supplémentaires – ne démarrera qu’après une extension majeure du site de Leviathan et la construction d’un nouveau gazoduc vers la frontière égyptienne à Nitzana.
Ce contrat catapulte les exportations israéliennes, qui reposaient jusqu’ici sur un précédent accord de 2019 portant sur 60 bcm (23,5 déjà livrés)
L’ampleur du nouveau deal reflète la double réalité du bassin levantin : Israël trouve dans Leviathan une carte maîtresse pour sa diplomatie énergétique, tandis qu’une Égypte affaiblie par des pénuries et des coupures d’électricité multiplie les importations.
Leviathan n’est pas qu’un champ : c’est une promesse de stabilité énergétique jusqu’en 2064. Et une invitation à repenser radicalement la coopération méditerranéenne.
Pourtant, cette cadence industrielle et cette vision régionale heurtent un contexte délicat. Certains craignent que ce partenariat ne serve d’aiguillon à la dépendance énergétique de l’Égypte envers Israël, fragile au regard des tensions politiques, notamment au sujet du conflit à Gaza.
Au-delà de la symbolique énergétique, une question plane : les flux gaziers peuvent-ils vraiment être un ciment durable alors que la tempête politique gronde dans la région ?
Levier stratégique à plusieurs temps. Dès 2026, une première tranche de 20 bcm sera livrée via des infrastructures renforcées. La suite – environ 110 bcm supplémentaires – ne démarrera qu’après une extension majeure du site de Leviathan et la construction d’un nouveau gazoduc vers la frontière égyptienne à Nitzana.
Ce contrat catapulte les exportations israéliennes, qui reposaient jusqu’ici sur un précédent accord de 2019 portant sur 60 bcm (23,5 déjà livrés)
L’ampleur du nouveau deal reflète la double réalité du bassin levantin : Israël trouve dans Leviathan une carte maîtresse pour sa diplomatie énergétique, tandis qu’une Égypte affaiblie par des pénuries et des coupures d’électricité multiplie les importations.
Leviathan n’est pas qu’un champ : c’est une promesse de stabilité énergétique jusqu’en 2064. Et une invitation à repenser radicalement la coopération méditerranéenne.
Pourtant, cette cadence industrielle et cette vision régionale heurtent un contexte délicat. Certains craignent que ce partenariat ne serve d’aiguillon à la dépendance énergétique de l’Égypte envers Israël, fragile au regard des tensions politiques, notamment au sujet du conflit à Gaza.
Au-delà de la symbolique énergétique, une question plane : les flux gaziers peuvent-ils vraiment être un ciment durable alors que la tempête politique gronde dans la région ?












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