Plusieurs thématiques structurantes ont rythmé les débats, notamment l’économie du sport et son impact sur le développement socio-économique, le sport comme levier d’inclusion sociale, ainsi que la diplomatie sportive en tant qu’outil d’influence et de rayonnement.
Ces discussions prennent une dimension particulière dans un contexte africain marqué par un fort potentiel démographique et humain. Avec près de 1,3 milliard d’habitants, dont plus de 60 % de jeunes, l’Afrique dispose d’atouts majeurs pour accélérer son développement. Toutefois, des contraintes structurelles freinent encore l’émergence de nombreux pays, d’où l’importance de telles rencontres favorisant l’échange d’expériences et la découverte de modèles inspirants.
« Nous allons aborder l’impact du sport sur l’ensemble des secteurs socio-économiques. Aujourd’hui, l’économie du sport représente plus de 1 200 milliards de dollars de transactions, soit entre 2 et 3 % du PIB mondial. C’est un secteur transversal qui influence de nombreux domaines », a souligné Omar Hniche, doyen de la FSJES Souissi.
Il a également mis en avant le rôle stratégique du sport, à la fois comme moteur de croissance économique, vecteur d’inclusion sociale et instrument de diplomatie parallèle, contribuant au renforcement du positionnement du Maroc sur le continent africain.
Pour les organisateurs, l’enjeu majeur pour les pouvoirs publics africains réside dans l’identification de secteurs capables de jouer un rôle de catalyseur du développement. L’objectif est multiple : attirer les investissements, relancer la croissance, créer de l’emploi, renforcer le pouvoir d’achat et, à terme, réduire la pauvreté tout en promouvant l’inclusion sociale.
Dans ce cadre, le football apparaît comme un véritable cas d’école. Par son impact économique et social, il permet d’attirer des capitaux, de générer des emplois, de dynamiser les territoires et de renforcer le rayonnement international des pays, tant sur les plans diplomatique, culturel que touristique.
Fédérant des millions de passionnés, le football ouvre un large éventail d’opportunités, allant de la formation des jeunes aux infrastructures sportives, jusqu’aux industries du divertissement. Les performances des Lions de l’Atlas lors du Mondial 2022 et le sacre mondial des U20 illustrent cette dynamique. En atteignant les demi-finales, le Maroc est devenu le premier pays africain et arabe à ce niveau, concrétisant des années d’investissements et de réformes structurelles.
Invité à cette édition, Abdoussalam Lam, entraîneur-formateur et manager d’une académie au Sénégal, a partagé son expérience de terrain : « J’ai vu des jeunes partis de rien, qui grâce au football et aux structures d’accompagnement, sont aujourd’hui devenus des investisseurs et des acteurs économiques influents. C’est ce qui donne tout son sens à ce colloque ».
Selon lui, le Maroc, qui s’apprête à organiser la Coupe d’Afrique des Nations et à co-organiser la Coupe du monde, offre un modèle inspirant à l’échelle continentale. « Ce sont des initiatives qui méritent d’être reproduites et amplifiées afin d’encourager les jeunes Africains à devenir les futurs dirigeants du sport », a-t-il estimé.
Organisé sur deux jours, l’événement connaît la participation d’enseignants-chercheurs, de dirigeants de clubs et de ligues professionnelles, ainsi que d’anciens joueurs emblématiques, confirmant la centralité croissante du sport dans les stratégies de développement en Afrique.












L'accueil

















