Houris : Réactions contrastées entre la France et l’Algérie
L'écrivain algérien Kamel Daoud a remporté le prestigieux Prix Goncourt 2024 pour son roman "Houris". Une victoire littéraire éclipsée par une polémique en Algérie, où l'auteur est visé par deux mandats d'arrêt internationaux.
C’est une double actualité qui secoue le monde littéraire et politique. Mardi, Kamel Daoud, écrivain algérien à la plume acérée, a été sacré Prix Goncourt 2024 pour son roman "Houris", une œuvre qui explore les tabous religieux et sociaux dans un style percutant. Mais cette consécration littéraire n’a pas été bien accueillie de l’autre côté de la Méditerranée. La justice algérienne a émis deux mandats d’arrêt internationaux contre l’auteur, accusé d’atteinte à l’ordre public et à la religion.
En Algérie, le livre est interdit, et les autorités considèrent que l’œuvre de Daoud est une provocation directe. Son avocate, contactée par Radio France, estime que ces mandats d’arrêt sont purement "politiques" et visent à museler une voix critique du régime.
Kamel Daoud n’est pas un inconnu des polémiques. Déjà récompensé en 2014 pour son roman "Meursault, contre-enquête", il s’est imposé comme une figure majeure de la littérature maghrébine contemporaine. Mais son franc-parler et ses prises de position sur la religion et la société algérienne lui ont valu de nombreux ennemis au sein du pouvoir et des cercles conservateurs.
Avec "Houris", Daoud s’attaque à des sujets sensibles comme l’hypocrisie religieuse, le patriarcat et la condition des femmes dans les sociétés musulmanes. Ce roman, salué en France pour sa profondeur et sa qualité littéraire, a été perçu en Algérie comme une critique frontale des valeurs traditionnelles.
En France, la consécration de Kamel Daoud a été largement applaudie. Les jurés du Goncourt ont salué un "roman audacieux, porté par une écriture lumineuse". Sur les réseaux sociaux, les lecteurs marocains et français se réjouissent de cette victoire maghrébine, beaucoup soulignant le courage de l’auteur face à la censure.
En Algérie, les réactions sont beaucoup plus contrastées. Si certains internautes algériens défendent Daoud comme un symbole de liberté d’expression, d’autres, plus conservateurs, dénoncent un "écrivain qui salit l’image de son pays". Les autorités, elles, restent silencieuses sur le prix, mais les mandats d’arrêt montrent clairement leur position.
Kamel Daoud, entre gloire littéraire et persécution politique, incarne le combat pour la liberté d’expression dans une région où la censure reste omniprésente. Alors que "Houris" s’impose sur la scène internationale, la question reste ouverte : jusqu’où ira l’Algérie dans sa croisade contre l’écrivain ? Et surtout, cette polémique renforcera-t-elle l’écho de son œuvre auprès des lecteurs du monde entier ?
C’est une double actualité qui secoue le monde littéraire et politique. Mardi, Kamel Daoud, écrivain algérien à la plume acérée, a été sacré Prix Goncourt 2024 pour son roman "Houris", une œuvre qui explore les tabous religieux et sociaux dans un style percutant. Mais cette consécration littéraire n’a pas été bien accueillie de l’autre côté de la Méditerranée. La justice algérienne a émis deux mandats d’arrêt internationaux contre l’auteur, accusé d’atteinte à l’ordre public et à la religion.
En Algérie, le livre est interdit, et les autorités considèrent que l’œuvre de Daoud est une provocation directe. Son avocate, contactée par Radio France, estime que ces mandats d’arrêt sont purement "politiques" et visent à museler une voix critique du régime.
Kamel Daoud n’est pas un inconnu des polémiques. Déjà récompensé en 2014 pour son roman "Meursault, contre-enquête", il s’est imposé comme une figure majeure de la littérature maghrébine contemporaine. Mais son franc-parler et ses prises de position sur la religion et la société algérienne lui ont valu de nombreux ennemis au sein du pouvoir et des cercles conservateurs.
Avec "Houris", Daoud s’attaque à des sujets sensibles comme l’hypocrisie religieuse, le patriarcat et la condition des femmes dans les sociétés musulmanes. Ce roman, salué en France pour sa profondeur et sa qualité littéraire, a été perçu en Algérie comme une critique frontale des valeurs traditionnelles.
En France, la consécration de Kamel Daoud a été largement applaudie. Les jurés du Goncourt ont salué un "roman audacieux, porté par une écriture lumineuse". Sur les réseaux sociaux, les lecteurs marocains et français se réjouissent de cette victoire maghrébine, beaucoup soulignant le courage de l’auteur face à la censure.
En Algérie, les réactions sont beaucoup plus contrastées. Si certains internautes algériens défendent Daoud comme un symbole de liberté d’expression, d’autres, plus conservateurs, dénoncent un "écrivain qui salit l’image de son pays". Les autorités, elles, restent silencieuses sur le prix, mais les mandats d’arrêt montrent clairement leur position.
Kamel Daoud, entre gloire littéraire et persécution politique, incarne le combat pour la liberté d’expression dans une région où la censure reste omniprésente. Alors que "Houris" s’impose sur la scène internationale, la question reste ouverte : jusqu’où ira l’Algérie dans sa croisade contre l’écrivain ? Et surtout, cette polémique renforcera-t-elle l’écho de son œuvre auprès des lecteurs du monde entier ?