Moscou soutient le texte, Zelensky parle d’un choix impossible
Le clash public a démarré vendredi. Face au refus immédiat de Volodymyr Zelensky, Trump a réagi sans filtre. Il a déclaré que si le plan américain ne plaisait pas à Kiev, « ils n’auront qu’à continuer à se battre ». Une phrase lourde de sens, perçue en Ukraine comme un signal brutal : accepter ou assumer seul la suite de la guerre.
Dans les faits, le document américain en 28 points change complètement la donne. Il exige de Kiev des concessions territoriales, la renonciation à une adhésion à l’Otan et un gel de ses ambitions militaires. Pour beaucoup en Ukraine, ce plan ressemble à une reddition politique. Et cette impression s’est renforcée quand Moscou a soutenu publiquement le texte.
L’Europe organise une réponse d’urgence au plan Trump
Côté européen, l’activité diplomatique a viré au sprint. Présente au G20 de Johannesburg, Ursula von der Leyen a annoncé une réunion urgente des dirigeants européens pour définir une réponse commune. Dans la foulée, le chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Sybiga a multiplié les appels à ses homologues européens. Message répété : l’Ukraine doit pouvoir « déterminer son avenir ».
À Kiev, la tension est palpable. Zelensky a parlé d’un « choix très difficile » : préserver la dignité nationale ou risquer de perdre un partenaire stratégique essentiel, les États-Unis. Il avertit que le plan mènerait son pays vers « une vie sans liberté, sans dignité, sans justice ». Il veut convaincre, proposer des alternatives et maintenir sa ligne rouge : aucune trahison de son serment envers l’Ukraine.
Pendant ce temps, Trump et ses alliés affirment que le plan apporte des garanties de sécurité équivalentes à celles de l’Otan. Une promesse qui ne suffit pas à rassurer une population ukrainienne qui entre dans un nouvel hiver sous les bombardements russes. Cette semaine encore, une frappe sur un immeuble résidentiel à Ternopil a tué 32 civils, dont six enfants.
Le président russe Vladimir Poutine voit dans le plan Trump « une base possible » pour un règlement final. Il avertit que de nouveaux revers militaires attendraient l’Ukraine si elle refusait le document, citant la chute récente de la ville de Koupiansk.
À Bruxelles comme à Kiev, l’heure n’est plus aux discours symboliques mais à la survie politique et stratégique. Les Européens veulent éviter un scénario où l’Ukraine serait forcée d’accepter un accord qui la fragiliserait durablement. Mais ils savent aussi que la pression américaine est réelle, directe, et sans marge de manœuvre apparente. Les prochains jours seront décisifs. Si Kiev tient tête, c’est tout l’équilibre du soutien occidental qui sera testé. Si Washington insiste, la fracture entre alliés pourrait devenir visible. Ce moment pourrait bien définir la suite ou la fin de la guerre en Europe.












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