Riyad sous le parapluie nucléaire d’Islamabad : une nouvelle ère sécuritaire
Ali Shihabi, analyste proche de la cour royale saoudienne, a confirmé à l’AFP que l’accord inclut explicitement la couverture nucléaire. « Oui, c’est le cas », a-t-il affirmé, rappelant que le royaume avait largement financé le programme nucléaire pakistanais à l’époque des sanctions.
Le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Asif, a également confirmé à une chaîne locale que les armes nucléaires pakistanaises seraient mises à disposition de Riyad en cas de besoin.
L’accord, préparé de longue date, a été signé à Riyad quelques jours après une frappe israélienne au Qatar contre des dirigeants du Hamas, un événement qui a secoué les monarchies du Golfe traditionnellement dépendantes des États-Unis pour leur sécurité.
Cette annonce intervient dans un climat régional électrique. Quelques mois plus tôt, un conflit de quatre jours entre le Pakistan et l’Inde avait fait plus de 70 morts. L’Inde et le Pakistan, rivaux nucléaires, s’accusent depuis des décennies de soutenir des groupes armés pour se déstabiliser mutuellement.
L’Arabie saoudite a joué un rôle clé dans la désescalade et continue d’entretenir d’excellentes relations avec New Delhi, son troisième fournisseur de pétrole. Shihabi a d’ailleurs insisté : « L’Inde comprendra les besoins sécuritaires du royaume ». Historiquement, Riyad et Islamabad partagent des liens étroits. Plus de 2,5 millions de Pakistanais vivent et travaillent en Arabie saoudite, et le royaume a longtemps soutenu l’économie pakistanaise en difficulté.
Du côté saoudien, cet accord est présenté comme une assurance sécurité face aux menaces régionales et à l’incertitude du parapluie américain. Au Pakistan, il est perçu comme la confirmation d’une alliance stratégique ancienne, cimentée par le soutien saoudien à son programme nucléaire
Avec ce pacte, l’Arabie saoudite devient officiellement protégée par une puissance nucléaire, un changement géopolitique majeur au Moyen-Orient. La question reste de savoir si cette alliance renforcera la stabilité régionale… ou si elle déclenchera une nouvelle course aux armements.












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