Poème à écouter en musique de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
Et dans son cœur muet, une clarté abonde.
Il voit passer le temps, il entend les saisons,
Mais tait ce qu’il devine au fond des trahisons.
Il parle par les mains, il pense par les gestes,
Ses mots sont des oiseaux qui fuient les lieux funestes.
On le croit sans idées, sans verbe et sans ferveur,
Mais son silence ardent réchauffe la douleur.
Il ne remplit pas l’air de promesses légères,
Il garde pour demain ses larmes les plus chères.
Le vent sait bien son nom, les pierres le saluent,
Car il écoute mieux que ceux qui dissimulent.
Quand le pouvoir s’égare et s’enivre de bruit,
C’est lui, l’homme du peu, qui veille dans la nuit.
Il n’a pas pris la pose, ni fait de longs discours,
Mais son silence est plein d’un amour sans détour.
Chaque mot qu’il retiendra deviendra blessure,
Mais mieux vaut se taire que trahir la nature.
Il rêve d’un pays où le chant est sincère,
Où l’on ne parle plus que pour aimer la terre.
Et si parfois il chante, c’est pour ceux qu’on oublie,
Les enfants sans repos, les vieux sans parapluie.
Alors, écoutez bien ce qu’un silence offre :
Il porte plus de feu qu’un palais qui s’effondre.
Ce poème explore la puissance du silence comme forme de résistance, de lucidité et de dignité.
Le poème oppose l’apparente faiblesse du silence à la vanité des mots creux. Il évoque aussi un idéal de justice et d’humanité, rêvant d’un monde où la parole serait sincère, tournée vers l’amour et la nature. C’est une ode à l’écoute, à l’humilité, et à la mémoire des voix que l’on n’entend plus, mais qui vivent encore dans le souffle des silences.












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