Mercredi 3 septembre, l’Élysée a accueilli une réunion de la « coalition des volontaires » en soutien à l’Ukraine. Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens veulent poser les bases de garanties de sécurité concrètes, alors que la guerre se poursuit.

Après un dîner de travail la veille, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont ouvert ce sommet inédit. Le président français a assuré que l’Europe était « prête » à fournir des garanties de sécurité « le jour où une paix sera signée ». Pour Zelensky, cette coalition est porteuse d’espoir : « Je crois beaucoup à cette initiative », a-t-il déclaré à son arrivée à l’Élysée.

À Kiev, personne ne croit à une volonté russe sincère de paix. Les Ukrainiens attendent surtout des réponses claires : sécurisation du ciel, force multinationale, soutien militaire durable. Après des mois d’annonces vagues, le besoin est désormais d’obtenir des engagements précis capables de dissuader Moscou de relancer une offensive.

Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a insisté sur la nécessité de garanties crédibles. Si l’envoi de troupes américaines est exclu par Donald Trump, Washington reste attendu sur un rôle clé : renseignement, logistique, voire couverture aérienne. Le soutien militaire à l’armée ukrainienne reste acté, mais les modalités de la « sécurité post-guerre » sont encore floues.

En marge de la réunion, un appel téléphonique est prévu avec Donald Trump. Le président américain a lancé un avertissement à Moscou : « Si nous ne sommes pas contents, il se passera quelque chose. » Zelensky espère obtenir des sanctions supplémentaires contre la Russie pour pousser Vladimir Poutine à revenir à la table des négociations.

Sur le terrain, les bombardements russes continuent quotidiennement. Zelensky a répété qu’il ne céderait pas le Donbas, malgré la pression militaire. Entre diplomatie à Paris et frappes à l’Est, le contraste est saisissant.

Cette réunion marque une étape importante dans la coordination européenne, mais rien n’est encore scellé. Les prochains jours diront si la « coalition des volontaires » peut transformer les paroles en garanties concrètes. L’avenir de l’Ukraine reste suspendu entre promesses diplomatiques et réalités militaires.