Une première édition aux multiples ramifications
Portée par une histoire nationaliste forte et un héritage intellectuel vivace, l’école fondée par Ahmed Balafrej affirme, une fois de plus, son rôle de vecteur des valeurs culturelles et citoyennes.
Dès l’intitulé de l’événement, une métaphore filée se dessine : l’arbre, à la fois ancrage et promesse. Racines d’un passé militant, branches tendues vers l’avenir, feuillage aux teintes multiples : tout concourt à symboliser une continuité féconde. Ainsi, les 260 œuvres graphiques et picturales exposées illustrent à la fois la diversité dans l’unité et ce lien invisible entre générations d’artistes et de penseurs. Le thème de l’enracinement culturel s’y décline sous des formes plastiques tantôt épurées, tantôt foisonnantes.
Par ailleurs, cette première exposition révèle une étonnante maturité plastique chez certains élèves, ainsi qu’une sincérité d’expression saisissante. À travers formes, gestes et couleurs, les enfants livrent leur perception du monde, oscillant entre candeur enfantine et lucidité précoce. Autant d’éléments qui rappellent que, loin d’être anecdotique, l’éducation artistique constitue un levier fondamental dans le développement de la personnalité de l’enfant.
Dans cette perspective, Anis Balafrej, directeur de l’institution, a accordé à L’Opinion des Jeunes (ODJ) une déclaration empreinte de gravité. Il s’est dit profondément touché par une réinterprétation de la Déclaration d’indépendance, soumise à l’époque à la tutelle coloniale française, revisitée ici par les élèves de CE6 sous la direction de leur enseignante, Souad Abouhamza. Cette œuvre, conçue comme un cri d’indignation face aux atrocités commises à Gaza, mêle mémoire historique et urgence contemporaine. Elle illustre avec justesse la puissance de l’art lorsqu’il devient instrument de conscience et de justice. Il a ainsi déclaré :
« Voir cette innocence s’exprimer dans un monde marqué par tant de douleur est bouleversant. L’art devient ici un souffle d’espoir. »
Dans le même esprit, Wahib Maâninou, artiste et enseignant d’arts plastiques à l’école, confie :
« Les enfants ont des attentes différentes, explorent des approches variées, et leurs créations se croisent souvent. Chacun travaille de son côté, sans toujours voir ce que font les autres. Cette exposition donne enfin une belle visibilité à ces œuvres souvent restées dans l’ombre. »
Cependant, la coordination de plusieurs niveaux et la mise en scène de centaines d’œuvres n’ont pas été sans défis. Néanmoins, le résultat est à la hauteur des espérances.
« La gestion a été un vrai défi, mais nous y sommes arrivés. Cela permet d’impliquer les élèves autrement, de les faire participer pleinement en tant que jeunes artistes », ajoute-t-il.
Cette approche s’inscrit pleinement dans les fondements de la pédagogie de l’Institution Guessous : offrir, dès le plus jeune âge, des outils d’expression qui deviennent les piliers sur lesquels se bâtit un avenir personnel. Car un enfant encouragé à créer est déjà en marche vers la singularité, prêt à devenir un acteur du monde plutôt qu’un simple spectateur.
Il convient de rappeler que l’Institution M’hamed Guessous n’est pas étrangère à cette dialectique du temps long. Fondée en 1934 par Ahmed Balafrej, figure historique du Mouvement de l’indépendance et fondateur du Parti de l’Istiqlal, l’école a longtemps formé l’élite administrative, scientifique et artistique du pays. Nombre de ses lauréats ont marqué l’histoire contemporaine du Royaume : Driss Slaoui, conseiller du roi Hassan II ; Driss Chraibi, écrivain de renom; Abdelhak El Merini, ancien directeur du Protocole royal et de la Chancellerie ; ou encore Fathallah Oualalou, ancien ministre des Finances. Fidèle à cet héritage, l’établissement revendique aujourd’hui encore une mission ambitieuse : faire éclore des esprits libres, critiques et éclairés.
Ainsi, devant l’enthousiasme suscité par cette première édition, l’Institution Guessous envisage de renouveler l’événement dès l’an prochain, en y associant peut-être les élèves du collège. Une manière d’inscrire dans le temps ce dialogue artistique, en suivant la maturation créative des élèves et en faisant de ce moment un rendez-vous pérenne.
Dès l’intitulé de l’événement, une métaphore filée se dessine : l’arbre, à la fois ancrage et promesse. Racines d’un passé militant, branches tendues vers l’avenir, feuillage aux teintes multiples : tout concourt à symboliser une continuité féconde. Ainsi, les 260 œuvres graphiques et picturales exposées illustrent à la fois la diversité dans l’unité et ce lien invisible entre générations d’artistes et de penseurs. Le thème de l’enracinement culturel s’y décline sous des formes plastiques tantôt épurées, tantôt foisonnantes.
Par ailleurs, cette première exposition révèle une étonnante maturité plastique chez certains élèves, ainsi qu’une sincérité d’expression saisissante. À travers formes, gestes et couleurs, les enfants livrent leur perception du monde, oscillant entre candeur enfantine et lucidité précoce. Autant d’éléments qui rappellent que, loin d’être anecdotique, l’éducation artistique constitue un levier fondamental dans le développement de la personnalité de l’enfant.
Dans cette perspective, Anis Balafrej, directeur de l’institution, a accordé à L’Opinion des Jeunes (ODJ) une déclaration empreinte de gravité. Il s’est dit profondément touché par une réinterprétation de la Déclaration d’indépendance, soumise à l’époque à la tutelle coloniale française, revisitée ici par les élèves de CE6 sous la direction de leur enseignante, Souad Abouhamza. Cette œuvre, conçue comme un cri d’indignation face aux atrocités commises à Gaza, mêle mémoire historique et urgence contemporaine. Elle illustre avec justesse la puissance de l’art lorsqu’il devient instrument de conscience et de justice. Il a ainsi déclaré :
« Voir cette innocence s’exprimer dans un monde marqué par tant de douleur est bouleversant. L’art devient ici un souffle d’espoir. »
Dans le même esprit, Wahib Maâninou, artiste et enseignant d’arts plastiques à l’école, confie :
« Les enfants ont des attentes différentes, explorent des approches variées, et leurs créations se croisent souvent. Chacun travaille de son côté, sans toujours voir ce que font les autres. Cette exposition donne enfin une belle visibilité à ces œuvres souvent restées dans l’ombre. »
Cependant, la coordination de plusieurs niveaux et la mise en scène de centaines d’œuvres n’ont pas été sans défis. Néanmoins, le résultat est à la hauteur des espérances.
« La gestion a été un vrai défi, mais nous y sommes arrivés. Cela permet d’impliquer les élèves autrement, de les faire participer pleinement en tant que jeunes artistes », ajoute-t-il.
Cette approche s’inscrit pleinement dans les fondements de la pédagogie de l’Institution Guessous : offrir, dès le plus jeune âge, des outils d’expression qui deviennent les piliers sur lesquels se bâtit un avenir personnel. Car un enfant encouragé à créer est déjà en marche vers la singularité, prêt à devenir un acteur du monde plutôt qu’un simple spectateur.
Il convient de rappeler que l’Institution M’hamed Guessous n’est pas étrangère à cette dialectique du temps long. Fondée en 1934 par Ahmed Balafrej, figure historique du Mouvement de l’indépendance et fondateur du Parti de l’Istiqlal, l’école a longtemps formé l’élite administrative, scientifique et artistique du pays. Nombre de ses lauréats ont marqué l’histoire contemporaine du Royaume : Driss Slaoui, conseiller du roi Hassan II ; Driss Chraibi, écrivain de renom; Abdelhak El Merini, ancien directeur du Protocole royal et de la Chancellerie ; ou encore Fathallah Oualalou, ancien ministre des Finances. Fidèle à cet héritage, l’établissement revendique aujourd’hui encore une mission ambitieuse : faire éclore des esprits libres, critiques et éclairés.
Ainsi, devant l’enthousiasme suscité par cette première édition, l’Institution Guessous envisage de renouveler l’événement dès l’an prochain, en y associant peut-être les élèves du collège. Une manière d’inscrire dans le temps ce dialogue artistique, en suivant la maturation créative des élèves et en faisant de ce moment un rendez-vous pérenne.












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