Le secteur ferroviaire marocain se positionne ainsi comme un acteur clé de la croissance économique. La compagnie prévoit un afflux de 56 millions de voyageurs, dont 5,6 millions emprunteront la ligne à grande vitesse Al Boraq. Cette dernière représente un véritable succès, avec des prévisions de revenus qui frôleront les 2,9 milliards de dirhams. Quant au fret, le transport de phosphates continuera d'afficher une belle performance, avec des revenus estimés à 1,2 milliard de dirhams pour 13,9 millions de tonnes transportées. L’activité fret, qui devrait dépasser les 9 millions de tonnes en 2025, génère également des recettes conséquentes.
 

Un plan d’investissement ambitieux pour 2026

Les prévisions pour 2026 s'annoncent tout aussi optimistes. L'ONCF prévoit un chiffre d'affaires global de 5,4 milliards de dirhams, soit une hausse de 7% par rapport à 2025. La croissance continue de l’activité voyageurs, avec 58,5 millions de passagers prévus, ainsi que l'augmentation du volume de fret et de phosphates à 24 millions de tonnes, s'inscrivent dans une dynamique de développement solide. À cette ambition s'ajoute un budget prévisionnel d'investissements de 23 milliards de dirhams pour 2026, en nette progression par rapport aux 18 milliards de dirhams de 2025.
 

Ce budget vise à soutenir la mise en œuvre de projets d’envergure, notamment l’extension de la ligne à grande vitesse vers Marrakech, l’acquisition de nouvelles rames et la construction de gares "nouvelle génération". Le programme d’investissements de 96 milliards de dirhams, lancé sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, représente un jalon stratégique dans le renforcement de la mobilité durable, de l’attractivité économique et de l’aménagement équilibré du territoire marocain.
 

Une vision stratégique pour une mobilité durable

L’ensemble de ces projets s’inscrit dans la vision stratégique du Maroc pour le secteur ferroviaire, avec un objectif clair : faire du rail marocain un modèle de performance et de durabilité, tout en soutenant la transition énergétique et l’inclusivité. Cette dynamique s’accompagne de la mise en place de nouvelles technologies, la modernisation des infrastructures existantes et le développement de solutions innovantes pour renforcer la compétitivité du pays à l’échelle internationale.
 

Le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, a salué le travail exceptionnel des collaborateurs de l'ONCF, soulignant leur rôle essentiel dans la transformation du pays en un acteur majeur de la mobilité durable et inclusive. Cette avancée reflète la volonté du Royaume de hisser le rail marocain au niveau des grands systèmes ferroviaires mondiaux, tout en consolidant sa position stratégique pour l’avenir.
 

L’ONCF, porté par des projets ambitieux et un soutien sans faille de la part des autorités marocaines, continue d’évoluer au rythme des grandes transformations qui façonnent la mobilité du 21e siècle. Le secteur ferroviaire marocain, avec son développement rapide et structuré, est désormais un vecteur incontournable de l’intégration du pays dans l’économie mondiale. Avec des investissements records, des ambitions claires et une vision à long terme, l’ONCF trace sa route vers un avenir prometteur pour le rail marocain.